Éditions Espaces 34

Théâtre contemporain

Textes d’aujourd’hui pour le théâtre. Ces publications sont régulièrement soutenues par la Région Languedoc-Roussillon, et depuis 2003 par la SACD.

La nuit La chair

ISBN : 978-2-84705-131-5
EAN : 9782847051315

13x21cm, 40 p., 11 €

2016

Se jouant de toute ambiguïté sexuelle, La nuit La chair traverse les troubles d’une rencontre. Celle d’une femme (un homme) avec un homme plus âgé, d’une classe supérieure, dans les arcanes du pouvoir.

David Léon tisse les voix pour conter une histoire sensuelle et amoureuse, touchant aux vertiges de l’érotisme. Il explore, avec un humour fin et une cocasserie des détails, les codes sociaux et le rapport fasciné / fascinant des deux personnages, rapport qui s’inverse constamment.

Est-il possible d’être complètement en face l’un de l’autre ? d’aller au-delà de notre solitude ontologique dans l’abandon de soi, le désir ? de trouver une place ? d’être soi ?

Extraits de presse

« Théâtre Ouvert propose une semaine sur les écritures contemporaines, souhaitant mettre en avant, ouvrir et questionner le carrefour entre écriture et théâtre : comment le théâtre s’approprie-t-il le langage ?

Stanislas Nordey ouvre le bal en posant sa voix sur La Nuit La Chair », de David Léon.
Par une surarticulation naturelle, une voix pleine et vibrante, il traverse le propos du texte et nous emmène à travers une quête identitaire où pronoms, univers, désirs, rapports et personnalités se confondent. »

[Barthélemy Fortier, La gazette éphémère des festivals, 1re décembre 2015]


« Exercice périlleux que de répondre à l’exigence d’abandon que requiert ce texte qui aborde les thèmes de la férocité, de l’écart, de l’extrême, du désir comme principe d’excès.

Il est question du pouvoir, celui des mots que l’homme refuse. L’effacement des codes sociaux ne vaut que dans l’espace du sexe. Dehors, le froid, et les chiens, le protocole qui reprend ces droits. La recomposition imaginaire du monde ne s’entrebâille que dans la garçonnière.

Toutes ces forces traversent le corps exposé, brutalement interrompues par un court extrait musical hardcore (noyau dur). Belle trouvaille, qui donne à la mise en scène un tempo ultra speed, en correspondance avec l’esprit cash et rock adopté par la comédienne.

Alexis Lameda-Waksmann prend le parti de travailler les contrastes, jouant sur la dualité détermination vulnérabilité. Stéphanie Marc incarne la figure érotique en s’attaquant au soleil. »

[Jean-Marie Dinh, La Marseillaise, 2 février 2017]


« David Léon écrit les mots en faisant sentir l’érotisme et la chair. (…)

L’écriture est directe, pleine de ressorts charnels qui nous renvoient à une sorte de poésie verbale et crue. On imagine un.e comédien.ne balançant le texte et jouir de ces mots taillés au cordeau. (…)

Le théâtre de David Léon est aussi un théâtre social. C’est ici que réside son talent : entremêler subtilement les questions de violences sociales au désir sexuel et aux violences psychologiques. Il nous emmène aux confins de la violence symbolique, entre lacanisme et Bourdieusisme. Sa précédente pièce, très réussie (Sauver la peau, Espaces 34) évoquait déjà le rapport à l’institution en parlant du métier d’éducateur. Son écriture ne pose aucun filtre sur la vie. (…)

–Car entre le directeur de théâtre et l’être plus bas socialement existe l’attraction charnelle. Ce sont des odeurs, des sensations corporelles qui maintiennent en vie le désir. On sent bien aussi ce qui peut attirer chez ce personnage : une position sociale dominante et rassurante (d’aucuns y verrait l’autorité tyrannique du Père). Ne peut-on pas y voir l’autorité publique d’une société patriarcale avec des hommes qui tiennent des places prépondérantes ?

(…) La pièce opère une dissection du rapport amoureux dans un théâtre en prise avec la question de classe. David Léon y montre toute la complexité du désir, en proie au doute et à l’insatisfaction. On y voit ainsi que les ressorts inconscients du couple peuvent rejoindre ceux des inégalités sociales, et ajouter de la contradiction et de la pluralité à l’attirance des sexes. »

[Florent Barbera, Le Souffleur, mai 2017]

Vie du texte

Lecture par Stanislas Nordey, dans le cadre d’une carte blanche lors de la semaine des écritures contemporaines, Théâtre Ouvert, 16 novembre 2015.


Lecture lors des Lundis en coulisse de Gislaine Drahy, Théâtre narration, Lyon, le 25 avril 2016.


Lecture au Printemps des comédiens, dirigée par Alexis Lameda-Waksmann, avec Stéphanie Marc, Montpellier, le 17 juin 2016.


Dans le cadre de la carte blanche à Stéphanie Marc, festival Imprudence, lecture-mise en espace dirigée par Alexis Lameda-Waksmann, avec Stéphanie Marc, Théâtre Jacques Cœur, Lattes, le 2 février 2017.

Création dans une mise en scène d’Alexis Lameda-Waksmann, avec Stéphanie Marc, La Générale, Paris, du 6 au 8 mars 2017.


Lecture par les élèves du Conservatoire à rayonnement régional de Tours, avril 2017.

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