Après diverses traductions liées à des mises en scène, création d’une collection "Théâtre contemporain en traduction" avec la Maison Antoine Vitez-Centre international de la traduction théâtrale
Ouvrage traduit par :
ISBN : 978-2-84705-300-5
EAN : 9782847053005
13x21cm, 80 p., 15 €
1 homme 3 femmes, partition pouvant se dire à 3
Publié avec le soutien de la Maison Antoine Vitez, Centre international de la traduction théâtrale
2023
traduit du chinois (Hong Kong) par Sarah Oppenheim
Sze Yin, Hongkongais de 40 ans, est invité à Berlin pour présenter son travail de pointe dans un salon sur les nouvelles technologies.
Il y rencontre Lin Lin, une Chinoise du continent d’une vingtaine d’années, qui étudie à Londres. Ils tombent amoureux, mais Sze Yin doit rentrer à Hong-Kong où il renoue avec une amie de jeunesse, maintenant mariée.
Partagé entre plusieurs continents, plusieurs cultures, Sze Yin se sent de nulle part.
Alors que les événements du monde le traversent et que les perspectives d‘une vie sous emprise technologique semblent se rapprocher, il s‘interroge non sans humour sur ce qui fait le lien amoureux – mémoire, désir, rencontre des corps, partage du souvenir, connaissance de l‘autre… – et sur ce que signifie « être au monde ».
« La publication chez Espaces 34, dans la collection « Théâtre en traduction », du texte de Pat To Yan, Le poisson rouge de Berlin, dans sa belle version française de Sarah Oppenheim constitue une vraie découverte de l’écriture théâtrale d’aujourd’hui en mandarin et cantonnais. (…)
Ce qui frappe dans cette pièce écrite en 2019, c’est « sa plasticité ». Entendons par là qu’elle se donne à lire et à réaliser sur un plateau de façon ouverte.
Il s’agit d’un récit, à la chronologie resserrée, à la troisième personne majoritairement narrant le parcours sentimental de Sze Yin, homme d’une quarantaine d’années, travaillant dans les nouvelles technologies, de nationalité hongkongaise qui vit une histoire amoureuse brève et le plus souvent à distance avec une jeune Chinoise, Lin Lin, installée à Berlin.
Un troisième personnage, Yat Sum prolonge la trame sentimentale avec Sze Yin à Hong Kong. Enfin, une troisième femme, Li Li, originaire de Shanghaï mais vivant aussi à Berlin, d’une cinquantaine d’années, apparaît plus tard dans le texte.
Certains pourraient aller jusqu’à penser qu’il s’agit là d’une nouvelle. Cependant, il y a bien une distribution de personnages en avant de la pièce et l’indication que justement le récit peut donner lieu à des dialogues, d’autant qu’à diverses reprises, le texte amorce explicitement ce système dialogique (…)
On pourrait également appréhender Le Poisson rouge de Berlin comme un monologue intérieur du personnage masculin où les choses se disent dans la tête parce qu’il est perdu, de nulle part, toujours en voyage, qu’il ne maîtrise pas parfaitement ses mouvements du cÅ“ur (…)
Cette liberté de saisir le texte passe par sa dimension polyglotte… »
[Marie du Crest, Le Litteraire.com, 19 octobre 2023]
Lecture, dirigée par Sarah Oppenheim, avec Mathieu Genet, Julie Pilod et Stéphanie Pasquet, Théâtre du Colombier (Bagnolet), le 22 avril 2022.
Mise en lecture, dirigée par Alexandra Tobelaim, avec Sébastien Eveno, Céline Milliat Baumgartner, Cathy Min Jung et Julie Pilod, lors de la Mousson d’été 2023 ,le 29 aoà »t 2023.