Après diverses traductions liées à des mises en scène, création d’une collection "Théâtre contemporain en traduction" avec la Maison Antoine Vitez-Centre international de la traduction théâtrale
Ouvrage traduit par :
ISBN : 978284705-266-4
EAN : 9782847052664
13x21cm, 136 p., 16 €
7 hommes, 3 femmes
Publié avec le partenariat de la Fondation du Japon, dans le cadre de JAPONISMES 2018
2021
Une petite ville au bord de la mer du Japon. Un homme a disparu depuis plusieurs jours. Lorsque sa femme le retrouve, il a changé. Il souffre de troubles de la mémoire, est déconcertant dans ses propos, sa candeur.
Les jours passant, son état s’améliore sous le regard circonspect et ébahi des autres membres de la famille et de sa femme qui se réjouit de sa nouvelle personnalité.
Cependant, en ville, d’autres personnes se mettent à présenter des symptômes similaires, comme une épidémie… La police enquête tandis qu’un journaliste rencontre un jeune homme qui lui confie être un extra-terrestre à la recherche de ses semblables…
Par le biais de la science-fiction, la pièce s’interroge sur les non-dits d’une société japonaise policée. En quoi consiste l’amour dans un couple, au sein d’une famille ? Quel avenir pour la jeunesse ? Doit-on soutenir la guerre qui se prépare ? S’engager pour sauvegarder notre planète ?
« Maekawa de son point de vue, nous parle de l’être humain à travers les phénomènes étranges qui apparaissent dans cette ville de bord de mer.
Nous pensons à Eugène Ionesco et sa pièce Rhinocéros (…) Les deux auteurs utilisent une métaphore. Le totalitarisme avec un rhinocéros chez Ionesco, et chez Maekawa un extraterrestre, dans une société japonaise policée.
Il y a parfois des promenades d’ici, avec un goà »t d’ailleurs.
Maekawa trempe, dans son Japon contemporain, une écriture classique limpide et agréable.
Son histoire pourrait raconter, pendant une cérémonie du thé, la mort d’un poisson rouge, dans une poche en plastique. Derrière cette allégorie supposée l’auteur s’interroge sur les non-dits de la société japonaise.
Une pièce en 22 tableaux qui ravira les amateurs de sciences-fictions, avec un théâtre de l’absurde pas piqué des hannetons. »
[Dashiell Donello, Le blog Les Dits du théâtre, 26 novembre 2021]
« Je trouve l’intrigue géniale !
Les concepts évoqués et le rapport de chaque personnage à ces concepts sont très bien choisis et dépeints ! Cela interroge notamment notre rapport aux concepts de possessions et ce qui en découle, les concepts de la famille, l’amour ! »
[Babelio, 11 février 2022]
« C’est une curieuse œuvre théâtrale, qui sous le prétexte d’une science-fiction un peu naïve, nous interpelle sur les maux de l’humanité, et probablement en premier lieu sur ceux qui touchent la société japonaise.
Tomohiro Maekawa lui aussi nous désoriente, car nos personnages oscillent en permanence entre scepticisme voire rigolade et une vague inquiétude pour les humains, et un ton tantôt naïf, juvénile, familier et plus autoritaire, froid et déterminé pour les visiteurs. On ne sait pas trop comment les choses vont évoluer…
Et quand l’auteur flirte avec le théâtre de l’absurde, c’est pour nous alerter sur les dangers qui menacent, et la société japonaise en premier lieu, et le monde, à commencer par le trop répandu désespoir de la jeunesse, l’information manipulée, l’absence de réelle communication entre les gens, le manque d’emploi ou des emplois inintéressants, le manque d’engagement de la population pour défendre ses droits, la démocratie, l’environnement, la tendance à chercher toujours la guerre… (…)
Et si ces envahisseurs étaient là pour éveiller les consciences, nous montrer les bienfaits de l’échange, de l’enrichissement que représente l’approche de l’autre.
[Babelio 20 février 2022]
« Par le biais de la science-fiction, l’auteur japonais exprime sa perception profonde de l’être humain. »
[L’Avant-scène Théâtre, n°1514, 18 mars 2022]
« Le théâtre, ici, joue très habiÂleÂment sur le registre double de la repréÂsenÂtaÂtion du réel de la société contemÂpoÂraine japoÂnaise, son orgaÂniÂsaÂtion famiÂliale autour des généÂraÂtions, de ses réféÂrences cultuÂrelles, sa géoÂgraÂphie … ) et d’une matière, releÂvant moins de la science-fiction pure avec son « folkÂlore » de vaisÂseaux terÂriÂfiants, de petits bonÂhommes verts ou disÂgraÂcieux que d’un fanÂtasÂtique renouÂvelé.
RegarÂdant du côté métaphysique.
Tout semble norÂmal et les extraÂterÂrestres sont en tout point humains par leur enveÂloppe corÂpoÂrelle mais aussi leur éduÂcaÂtion proÂgresÂsive sur la psyÂchoÂloÂgie humaine que les déamÂbuÂlaÂtions, les proÂmeÂnades leur proÂdiguent.
Ils s’emparent des concepts des « terÂriens » qui, eux, les perdent. DéposÂsesÂsion et approÂpriaÂtion. L’extraterrestre devient meilleur que son modèle. (...)
CepenÂdant, une menace terÂrible pèse sur la ville, le pays : on voit et on entend tout au long du texte, des avions menaÂçants selon l’indication des didasÂcaÂlies : sc 4, sc 16. ComÂment arrêÂter cette guerre qui se préÂpare ?
Suffit-il de maniÂfesÂter dans les rues ? Qui sont en somme les envahisseurs ?
Etrange entreÂchoÂqueÂment avec nos propres vies à l’heure où, en Europe, la guerre est bien là. »
[Marie du Crest, Le Litteraire.com, 19 mars 2022]
Au Japon, la pièce l’une des plus jouées de la compagnie théâtrale Ikiume dirigée par l’auteur.
La pièce a été portée deux fois à l’écran sous les titres Avant que nous disparaissions, présenté dans la section « Un certain regard » du Festival de Cannes 2017, et Invasion par Kurosawa Kiyoshi en 2017.
Une version radiophonique de la pièce a été mise en voix au Théâtre de la ville en 2018.
Elle a fait l’objet d’une diffusion sur France Culture le 18 mai 2019.