Cette collection, créée en mai 2009, accueille des écrivains déjà publiés dans d’autres collections et de nouveaux écrivains. Elle s’adresse aux enfants du primaire et du début du collège, les textes pour adolescents étant publiés dans les collections Théâtre contemporain et Théâtre en traduction. Elle est aussi tout public.
ISBN : 978-2-84705-198-8
EAN : 9782847051988
12x17cm, 64 p. , 8.20 €
A partir de 4 comédiens dont 2 femmes pour Shahara et Mélie
Ouvrage publié avec le soutien de l’association Beaumarchais-Sacd et de la Région Occitanie
2020
Shahara
Pourquoi pas la lune
Dans un hôpital pour enfants, Mélie, venue pour un grain de beauté qui a mal tourné, rencontre Shahara, jeune fille affublée d’un très mauvais caractère et d’une étrange tenue de cosmonaute... Atteinte d’une maladie génétique rare, la maladie des enfants de la lune, elle doit se protéger, sans relâche, des ultra-violets.
La vie à l’hôpital est longue et pesante. Pour conjurer le sort, Shahara et Mélie décident d’investir le placard à balais et à médicaments de leur imagination : celui-ci devient la base de lancement de la prochaine mission Apollo. Commence alors une épopée pour aller rendre visite à la lune.
Par une langue imagée, incisive, directe, parfois crue, Caroline Stella nous plonge dans le pouvoir salvateur des rêves et des jeux face à l’incertitude du quotidien. Ce texte, plein d’espoir dans le progrès, où l’amitié donne force, s’ouvre sur la beauté d’un monde nouveau qui déjoue le temps et l’espace.
Sélectionné pour le Prix Kamari 2020 qui s’adresse aux CM1, CM2, 6e : prix non décerné (Covid-19).
Pièce sélectionnée pour « Je lis du Théâtre », Théâtre Athénor, Saint-Nazaire, 2020-2021.
Pièce sélectionnée pour le XIXe Prix de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public pour le CM2/6e de 2022, Bibliothèque Armand Gatti, La Seyne sur Mer.
Pièce coup de cœur 2022 du comité de lecture du Théâtre de la Tête noire, à Saran.
La pièce « met en scène Shahara, âgée d’une dizaine d’années, et Mélie, autre fillette du même âge. Elles font connaissance dans un service de pédiatrie spécialisée dans le traitement des cancers.
Il y a le quotidien particulier de l’univers médical, si inquiétant, où la mort rôde, parce que Mélie a un grain de beauté suspect qu’il faut opérer, et que Shahara, la petite marocaine, revêtue d’une combinaison étrange comme celle des cosmonautes en raison d’une maladie rare, doit affronter des traitements lourds dans l’espoir d’être sauvée.
Et dès lors, il faut tenter de s’évader en imaginations cosmiques. Sans doute aussi parce que la littérature-jeunesse accorde une large place au fantastique, au merveilleux. La lune prend ainsi la parole. Shahara est une « enfant de la lune », à la peau constellée de taches. Elle doit fuir la lumière et ne pas quitter sa drôle de tenue.
Les deux mondes (celui de l’hôpital et celui du voyage intersidéral) se juxtaposent peu à peu au moment de « l’Heure H », celle de l’opération que doit subir Shahara et celle du lancement de la fusée en direction de la Lune (p.47). Les répliques se suivent en changeant de motifs. Le texte se construit d’ailleurs dans son entier sur cet ordre à rebours de 10 à 1, tendant vers la mise à feu, à la manière des pratiques des centres spatiaux. Le Feu comme le Noir du théâtre à atteindre, en vérité.
La pièce de Caroline Stella, au nom programmatique (l’étoile) s’inscrit à la fois dans une logique du réel : la venue dans les services hospitaliers de gens de théâtre, ouvrant les portes de l’imaginaire pour les petits malades, mais surtout dans l’écriture du rêve comme thérapie théâtrale. »
[Marie Du Crest, La Cause littéraire, octobre 2020]
« Le cadre est celui d’un hôpital pour enfants où le risque de la mort est omniprésent. (…)
Pour alléger ce contexte oppressant, l’autrice exploite la dramaturgie du détour : il sera question plutôt que d’une opération à haut risque, d’un voyage spatial vers la Lune au cours duquel « Youri Margarine » pourra prêter main forte à la cosmonaute en péril.
(…)
Ce texte nous convainc par son énergie tantôt âpre, tantôt ludique, et par la richesse de ses potentialités scéniques. »
[Sibylle Lesourd, La Revue des Livres pour enfants, n°316, décembre 2020]
« deux jeunes filles que tout sépare se retrouvent dans un service d’oncologie, elles trouvent dans leur amitié et leur imagination la force de combattre la maladie qui borne leur horizon. Un texte fin et poétique de Caroline Stella (…)
On est quelque part, dans un imaginaire, et dans cet imaginaire, on part pour un voyage vers la lune. Dans la réalité, on est dans un service de dermato-oncologie. (…)
J’ai été saisi par la beauté de cette pièce, par ce formidable travail d’équipe.
Le texte très fin de Caroline Stella ne fuit pas la réalité de la maladie, le résultat incertain des soins et de l’opération. Dans l’univers hospitalier qui borne l’horizon de Shahara et Mélie, les parents sont absents, leur venue n’annonce pas vraiment de bonnes nouvelles.
Il y a dans le texte la réalité d’un horizon de vie fini, cette réalité que l’imagination de Shahara leur permet d’affronter plus sereinement, sans la fuir.
Il y a une ode poétique à l’amitié, à la solidarité, à l’adelphité qui va unir ces deux jeunes filles, leur donner une force qu’elles même ne soupçonnaient pas, la force de combattre. Une invitation à rêver, à garder les rêves au chaud dans les têtes. Un rappel que toutes les vies ont de la valeur dans les yeux de ceux qui aiment. (…)
La pièce a plusieurs niveaux de lecture, qui la rendent visible à tout âge à partir du CE2. »
[Guillaume d’Azemar de Fabregues, Je n’ai qu’une vie, 21 mars 2023]
« Shahara est une vibrante odyssée amicale qui scelle à jamais l’existence de deux jeunes filles. (…)
La pièce rend hommage à la sagesse combative hors du commun d’enfants confrontés au fini.
Ici l’imaginaire et la machinerie du théâtre ouvrent grand le champ des possibles, la fiction soigne, prenant soin des petits comme des grands. »
[Muriel Desveaux, La Muse, 22 mars 2023]
« À travers une vibrante odyssée amicale qui scelle à jamais l’existence de deux jeunes filles malades « Shahara » nous propulse dans les étoiles.
En célébrant les pouvoirs du jeu, de l’imagination et de la solidarité, l’écriture interstellaire de Caroline Stella et la mise en scène lumineuse de Sarah Tick soignent autant les petits que les grands. Un merveilleux spectacle à voir en famille. (…)
Ici, rien n’est édulcoré, ni caricaturé. Aucune infantilisation, non plus. C’est la maturité de ces enfants qui les aide à surmonter les épreuves. Comme la distance de l’humour et de la poésie, de précieux alliés. Caroline Stella, au nom programmatique (l’étoile) s’inscrit à la fois dans le fantastique, le merveilleux et une logique du réel.
Son écriture incisive est mise en lumière par la mise en scène inspirée de Sarah Tick, qui a aussi misé sur la légèreté.
Avec sensibilité et finesse, elle démontre « comment une amitié féminine peut changer une vie, ouvrir des perspectives ». Ici, la quête existentielle passe effectivement par l’autre et la solidarité aide à prendre une revanche sur l’adversité. »
[Léna Martinelli, Les Trois Coups, 23 mars 2023]
« C’est une belle histoire, c’est une histoire où l’imagination est reine (…)
L’écriture de Caroline Stella se place du point de vue de l’enfant sans jamais être enfantine. Elle est puissante, faite de phrases très simples et de grands élans à la poésie qui vous transperce. (…)
C’est un spectacle parfait où la colère et la joie se chevauchent. »
[Amélie Blaustein Niddam, Toute La Culture, 23 mars 2023]
« Comment aborder en subtilité, une réalité plombée : la maladie des enfants de la lune. Entre humour et onirisme, ce spectacle est d’une beauté cosmique. (…)
La pièce évite tout pathos. Jamais plombante mais dynamique et enlevée, elle avance au rythme des dialogues caustiques et percutants, des réparties qui fusent, des jeux de l’enfance, des disputes, des fous rires, d’une solidarité dans l’adversité et d’une complicité générationnelle. (…)
Mis en scène par Sarah Tick, ce spectacle somptueux brille par sa beauté plastique autant que par sa finesse d’interprétation et la sensibilité de son texte. »
[Marie Plantin, Scene Web, 25 mars 2023]
Création dans une mise en scène de Sarah Tick, Compagnie JimOe, avec Julien Crépin, Lou Chauvain, Guillaume Mika et Nadia Roz, à La Manekine – Pont Sainte Maxence (60), le 28 février 2023.
Tournée 2023
— Les Plateaux Sauvages, Paris (75), du 20 au 25 mars 2023
— Théâtre du Chevalet, Noyon (60), les 6 et 7 avril
— Théâtre de l’Etoile du Nord, Paris (75), du 24 au 26 mai
Tournée 2025
— Théâtre Gérard Philipe-CDN Saint-Denis, du 29 janvier au 1er février