Éditions Espaces 34

Théâtre contemporain

Textes d’aujourd’hui pour le théâtre. Ces publications sont régulièrement soutenues par la Région Languedoc-Roussillon, et depuis 2003 par la SACD.

The Lulu Projekt

ISBN : 978-2-84705-149-0
EAN : 9782847051490

13x21cm, 56 p., 13 €
à partir de 5 acteurs / Personnages : Lulu, Moritz, Mère, Sœur, Commissaire, Choeur, Homme, Femme, Prof, Gamin, Blumstein, La fille

2017

Lulu n’est pas un ado comme les autres, sans doute parce qu’il vit de l’autre côté d’un mur, dans une tour au milieu des champs, avec une mère qui a du mal à l’accepter tel qu’il est et qui idolâtre sa sœur.

Le rêve de Lulu ? Devenir une star du rock ou du punk, ou faire comme Valentina Terechkova : partir à la conquête de l’espace et des étoiles. Mais Lulu doit passer des tests scolaires qui décideront de son avenir. Et l’avenir qui lui est proposé ne l’enthousiasme guère !

Alors, avec Moritz, son copain mal voyant, Lulu s’échappe dans des rêves, traversés d’extraterrestres bienveillants, où il serait possible de tout reprendre à zéro. Les deux amis réinventent un monde à la mesure de leur imaginaire et de la cécité qui gagne Moritz quand survient, comme tombée du ciel, une jeune fille improbable.

Magali Mougel trace le portrait d’un adolescent qui, à sa manière, et quitte à être mis au ban de la normalité sociale, détourne l’ordonnance imposée dans une fuite en avant émancipatrice et libertaire.

Distinctions

Pièce sélectionnée pour le Prix Collidram 2018, prix de littérature dramatique des collégiens, remis en avril.


Pièce sélectionnée pour le XVe prix de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public 2018, pour les 3e/secondes, remis en avril/mai, organisé par la DSDEN et Orphéon-bibliothèque de théâtre Armand Gatti à La Seyne sur Mer.


Pièce sélectionnée Scenic Youth 2018, prix des lycéens pour les nouvelles écritures de théâtre, organisé par la Comédie de Béthune, CDN Hauts-de-France.


Pièce sélectionnée pour le Prix Godot 2017 des lycéens.


Pièce sélectionnée par le comité de lecture du Théâtre de la Tête noire, à Saran, 2018.

Extrait de presse

« (…) Le personnage principal, Lulu, a 18 ans. Il vit quelque part en RDA, de « l’autre côté du mur ». C’est un grand ado qui vit sa vie comme il peut avec encore des rêves dans la tête malgré une existence terne auprès de sa mère, de sa sœur, dans une de ces tours sinistres plantées au milieu des champs de colza.
Mais Lulu est myope comme une taupe…

La pièce construite en 14 épisodes (avec titres) retrace des moments de la vie de Lulu à travers quelques bribes de ses paroles, de ses dialogues ou les récits d’un chœur. Lulu est rejeté par le système scolaire et doit se contenter d’obéir aux adultes. Lulu a des embrouilles avec la polizei, avec sa mère qui lui préfère sa sœur ou Blumstein, son chef dans l’entreprise de paysagiste où il échoue.

Il y a du personnage du souffre-douleur chez Lulu, le rêveur. Mais heureusement, Lulu a un ami, Moritz « son meilleur pote ». Ensemble, ils s’échappent de la grisaille ambiante de ce pays de pluie : ils boivent, ils chantent, écoutent une cassette de Marylin Manson. Le monde chavire poétiquement (p.28)

Et il y a surtout la fille, sortie de je ne sais où (épisode 9) qui le subjugue, qui incarne la beauté du monde. Neil Young chante pour eux deux. Et la fille lui donne un baiser ! Mais Moritz meurt du haut de la tour. Il faut fuir.

Il reste les arbres, il reste la liberté de quitter la maison : il faut rejoindre les étoiles. »

[Marie Du Crest, La cause littéraire, 31 octobre 2017]


« Bon livre.

La pièce parle de nos rêves, de nos angoisses : qu’est-ce qu’on va pouvoir faire dans ce monde ? Tous ces rêves que l’on peut avoir, est-ce qu’on va les maintenir ? Qu’est ce qui reste quand le quotidien et le cadre s’en mêlent et empêchent ?

L’auteure a voulu confronter notre jeunesse à celle de 1989, moment où l’Allemagne de l’Est et l’Allemagne de l’Ouest se sont retrouvées. Elle a eu envie de réinterroger cette jeunesse qui grandit à cette époque et la nôtre d’aujourd’hui où tout semble facile, accessible.

C’est l’histoire de Lulu qui vit en Allemagne de l’Est. Il rêve d’être une star du Punk ou astronaute, star de la nation, sauf qu’il ne veut pas rentrer dans le moule. (…)

Le texte interroge : comment dans cette contradiction on s’invente, on vit une vie meilleure, à la hauteur et à la mesure de ses désirs ? »

[Eanswida AUBIN, Livr’jeune, avril 2019]


« Dans une RDA évoquée subrepticement, au milieu de champs de Colza qui s’étendent à perte de vue, Lulu est l’un des nombreux jeunes prolétaires sans avenir dont tout un courant du rock, à partir de la fin années 70, s’est fait le porte-voix.

Rêveur un peu apathique, un peu paumé, quelque part entre Sid Vicious et Gaston Lagaffe, Lulu ne cesse de se casser les dents sur les attentes de son entourage, trop maladroit pour trouver sa place dans la main-d’œuvre ouvrière à laquelle la logique le destine et la tête déjà trop loin dans les étoiles pour poursuivre les rêves d’astronaute qui tapissent les murs de sa chambre.

La pièce dépeint avec crudité la violence sociale à l’œuvre autour de lui : sa mère démissionnaire, qui aimerait bien le pousser vers un quelconque institut psychiatrique, un patron désespéré de le voir s’amuser pendant ses heures de travail, son amitié avec un autre garçon de son âge, Moritz, qui finit par se noyer dans l’alcool. »

(Samuel Gleyze-Esteban, L’Oeil de l’Olivier, 20 avril 2022]


« The Lulu Projekt explore la métamorphose d’un adolescent mis au ban de la normalité sociale (…)

Et prend des airs de fantaisie poétique, d’épopée universelle visant à faire naître des espaces « de questionnements singuliers, décalés, exigeants, ouverts à tous ».

[Manuel Piolat Soleymat, La Terrasse, 26 juin 2022]


« The Lulu Projekt renoue par endroits avec le souffle incandescent de l’adolescence. Un road trip entre Derrick et barres d’immeubles.

Ainsi va l’écriture de Magali Mougel : touffue, dense, parfois simple, parfois référencée, belle, poétique et charnelle, mais aussi intello, qui échappe par endroits. Ainsi va la difficulté de porter ses textes à la scène : un défi passionnant et risqué. (…)

Pièce sur l’adolescence, sur le devenir de ce désir que tout soit différent, à commencer par soi et la vie qu’on va construire, The Lulu Projekt s’appuie régulièrement sur la musique qui peut donner l’énergie de croire à ses rêves. Punk, rock et metal – Nina Hagen, Neil Young, Nirvana and co – offrent ainsi au spectacle des moments jouissifs qui se passent de mots.

De ces mots par lesquels Magali Mougel rend également, dans une écriture charnelle, les instants de libération, ces vagues de bonheur qui peuvent traverser la vie et dont, jeune, on croit encore qu’elles pourraient durer éternellement. »

[Eric Demey, Sceneweb, 18 juillet 2022]

Le texte à l’étranger

Traduction en italien par Claudia Di Giacomo, coordinatrice de Fabulamundi, et Gioia Costa en 2017.

Lecture au Teatro delle Albe, à Ravenne, le 6 février 2019.


Dans le cadre du programme « Tintas frescas » pour la diffusion du théâtre contemporain français en Argentine et du théâtre argentin en France, en partenariat avec l’Institut français d’Argentine, L’Ambassade de France, L’Alliance française et Dialogo franco argentino, la pièce est traduite en espagnol par Juan Pablo Pizarro de Trenqualye.

Une lecture est donnée au Théâtre National Cervantes à Buenos Aires (Argentine) le 4 mai 2019.

Publication sous le même titre aux éditions Libros del Zorzaldans un volume conjoint avec Penthy sobre la franja (Penthy sur la bande) en août 2019.

Lecture à 16 voix accompagnée d’une pièce audiovisuelle créée spécialement pour l’occasion et précédée d’un dialogue avec le groupe théâtral Los Pipis, qui présentera la pièce conjointement avec les acteurs-lecteurs,au Théâtre Timbre 4, le 14 juillet 2020. La lecture sera relayée par les réseaux sociaux de l’Institut français, de l’Ambassade de France et de Timbre 4 du 13 au 19 juillet 2020.

https://www.facebook.com/aleradano/videos/10222595307221147

Dans le cadre du Festival International de Théâtre et Danse Temporada Alta, la traduction espagnole de The Lulu Projekt est créée dans une mise en scène Victor Coveñas avec Kelly Estrada, Astrid Villavicencio, Ale Saba, Gian Paul Miranda y Duncan Torres, Théâtre de l’Alliance Française, Lima, Pérou, du 26 au 29 octobre et du 1er au 5 décembre 2023.

Vie du texte

Une première version du texte a été écrite pour les élèves de l’option théâtre du lycée Madame de Staël à Montluçon (commande Le Fracas – CDN) dans le cadre des Chantiers (Jumelage auteur/élèves) et mise en scène par Christophe Noël, mai 2015.

Mise en scène par Christophe Noël avec les élèves de l’option théâtre du lycée Madame de Staël à Montluçon dans les cadres des Chantiers (Jumelage auteur/élèves), mai 2015 (The Lulu Projekt est une commande d’écriture passée à l’auteure dans le cadre du Chantier, projet imaginé à l’occasion du jumelage entre Le Fracas – CDN de Montluçon et les lycées du territoire.)


Lecture à La Mousson d’été, dirigée par Gérard Watkins, août 2015


Lecture par l’auteure dans le cadre des Débordements d’auteurs à Romans sur Isère


Lecture à La Mousson d’hiver par les élèves d’option théâtre du lycée Frédéric Chopin de Nancy en mars 2016


Lecture, dirigée par Chloé Bennett au Volapük à Tours en mars 2016


Lecture en cinq épisodes, dirigée par Grégorie Faive, Danièle Klein, Sylvie Jobert, Sophie Vaude avec les élèves des lycées Argouges, Les Eaux-Claires, Edouard Herriot et les élèves du CRR dans le cadre du Festival Regards Croisés à Grenoble en mai 2016.


Lecture lors des Lundis en coulisse du Théâtre Narration (Lyon), le 29 janvier 2018.


Lecture lors de Text’avril dirigée par Cécile Arthus, au Théâtre de la Tête noire, Saran, le 19 avril 2018.


Création par le Ring Théâtre, dans une mise en scène de Guillaume Fulconis, avec (en alternance) Cantor Bourdeaux ou Kévin Sinesi ou Côme Thieulin et Charlotte Dumez ou Amélie Esbelin ou Audrey Montpied, à Besançon (Le pixel puis à L’Arsenal), le 19 octobre et du 24 au 27 octobre 2018.

Tournée 2019-2020
— Gazette Café, à Montpellier, le 2 février
Festival d’Avignon, Théâtre de l’Archipel, du 5 au 28 juillet 2019
— Théâtre de Bourg-en-Bresse (01), les 30 janvier et 1re février 2020


Création dans une mise en scène de Cécile Arthus, Oblique compagnie, avec Blanche Adilon Lonardoni, Guillaume Fafiotte, Blanche Giraud Beauregardt, Philippe Lardaud et Laurent Robert, à l’automne 2021.

La création a dû être reportée en raison de la Covid-19. Elle a lieu à l’Espace Bernard Marie Koltès de l’Université de Lorraine, Metz, les 9 et 10 décembre 2021.

Tournée 2022
— TAPS, Strasbourg, du 25 au 28 janvier
— Théâtre de la Tête noire, Saran, 4 mars
— Bords2Scènes, Vitry-le-François, 5 avril
Festival d’Avignon, au 11., du 7 au 29 juillet

Haut