Textes d’aujourd’hui pour le théâtre. Ces publications sont régulièrement soutenues par la Région Languedoc-Roussillon, et depuis 2003 par la SACD.
ISBN : 978-2-84705-291-6
EAN : 9782847052916
13x21cm, 64 p., 13 €
1 voix
Publié avec le soutien du Centre national du livre
2023
Un personnage – ou une figure – s’adresse au peuple des humains.
Au bord de la catastrophe qui s’annonce, il interpelle de façon drolatique les Lacaniens et Lacaniennes dans une frénésie de paroles, vives et désespérées, qui empruntent au vocabulaire du virtuel et aux tournures des communicants, pour trouver une issue.
Le langage, spécifique à l’espèce humaine, est devenu matière à jeu et déploie un humour corrosif, laissant place par moment à la parole archivée des animaux, derniers témoins de la dévastation du monde.
Oscillant entre poésie, psychanalyse et philosophie, cette fable futuriste, écologique mais aussi spirituelle, pose une question fondamentale : comment sauver le vivant quand l’homme est à la source du problème ?
Texte remarqué par les Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre 2023.
« Une pièce en forme de manifeste écologique.
Une comédie grinçante futuriste doublée d’une fable cruelle et désemparée. »
[Centre national du livre, février 2023]
« Pour qui connaît l’œuvre de David Léon, il n’est jamais étonnant de voir se mêler à son propre texte, à ses propres mots, des citations entre guillemets, des citations empruntées à ses auteurs de cœur et souvent des contributeurs importants de la psychanalyse travaillent en écho avec sa création littéraire comme si le texte, semblable à une étoffe, joignait plusieurs tissus.
Avec Le Terrien est un spam, les « emprunts » s’affirment encore davantage au point d’être recensés en appendice à la fin du volume. De mentionner ainsi Vinciane Despret, Baptiste Morizot, Fethi Benslama et enfin Jacques Lacan qui entre dans la matière textuelle tel un personnage : Jacques dit … Il apparaît dès l’épigraphe. Le célèbre psychanalyste dévore le langage. (…)
Il fonde ainsi un bestiaire poétique comme l’entendait un Apollinaire dans son recueil du même nom. Partout ailleurs, il établit des listes d’espèces menacées qu’il choisit sans doute moins pour des raisons strictement zoologiques que davantage pour leur pouvoir de mystère langagier : panthère nébuleuse, nycticèbe, tinamou noir, casoar à casque…
L’auteur agit comme un musicien avec son sampler. Il y a sans doute à reconsidérer tous ces mots non pas dans leur simple usage mais dans tout leur potentiel linguistique et poétique. Spam et son spiced ham. Les Terriens pourraient justement saisir cette beauté des mots, de ce nouveau dictionnaire.
Ce qui sauve cette humanité, c’est la possibilité d’écrire le texte malgré l’effacement annoncé de la Lalalan… qui sonne comme un air musical d’ailleurs, un air de tralala. (…)
Le texte est puissance de l’invention verbale de notre condition humaine. »
[Marie du Crest, Le Littéraire.com, 26 avril 2023]
Lecture par l’auteur accompagné de Vincent Ferrand à la contrebasse, Maison de la poésie, Montpellier, le 29 septembre 2021.