Éditions Espaces 34

Théâtre contemporain

Textes d’aujourd’hui pour le théâtre. Ces publications sont régulièrement soutenues par la Région Languedoc-Roussillon, et depuis 2003 par la SACD.

Le Terrien est un spam

ISBN : 978-2-84705-291-6
EAN : 9782847052916
13x21cm, 64 p., 13 €
1 voix
Publié avec le soutien du Centre national du livre

2023

Un personnage – ou une figure – s’adresse au peuple des humains.

Au bord de la catastrophe qui s’annonce, il interpelle de façon drolatique les Lacaniens et Lacaniennes dans une frénésie de paroles, vives et désespérées, qui empruntent au vocabulaire du virtuel et aux tournures des communicants, pour trouver une issue.

Le langage, spécifique à l’espèce humaine, est devenu matière à jeu et déploie un humour corrosif, laissant place par moment à la parole archivée des animaux, derniers témoins de la dévastation du monde.

Oscillant entre poésie, psychanalyse et philosophie, cette fable futuriste, écologique mais aussi spirituelle, pose une question fondamentale : comment sauver le vivant quand l’homme est à la source du problème ?

Distinctions

Texte remarqué par les Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre 2023.


Pièce finaliste du Prix Jacques Scherer 2023.

Extraits de presse

« Langue riche et dense. Flirtant avec la poésie, la connaissance et le trivial. Elle est l’axe du texte. Elle est un vrai voyage à elle seule. Elle est dotée de zones de fulgurances, mais aussi de turbulences.

Le texte opère un vrai travail sur la langue, dynamite la novlangue numérique et des réseaux sociaux, montre à quel point elle est absurde, insensée…

Il réfléchit aussi sur celle de Lacan (avec des références qui nous ont échappé sans doute), mais tout cela dans une joyeuse fête des mots, assez drôle (« Jacques a dit » pour citer Lacan par exemple). (…)

Quelques thèmes qui traversent et nourrissent le texte. Nous y avons trouvé, pêle-mêle et en vrac : le covid, les virus, l’isolement, la mondialisation, la destruction du monde, la pensée de Lacan et de ses défenseur. e. s, etc. (…)

la langue fait sens avec elle-même en quasi autophagie pourrait-on dire. Elle se nourrit d’elle-même et avance toute seule.

Avec toutefois les interventions des animaux qui viennent prendre la parole. Paroles d’animaux qui sont plutôt symboliques car le lien de la parole et de l’animal n’est pas du tout une évidence. Et ces paroles font avancer le texte. Vers ce qui pourrait, justement peut-être, sauver le monde… (…)

il n’y a pas vraiment de conflit dans ce texte, mais davantage une voix qui réfléchit, qui partage — avec ironie — une faillite de la réflexion humaine. »

[Comite de lecture du Théâtre des Quartiers d’Ivry, novembre 2021]


« Une pièce en forme de manifeste écologique.
Une comédie grinçante futuriste doublée d’une fable cruelle et désemparée. »

[Centre national du livre, février 2023]


« Cet ouvrage est un véritable OVNI ! Une merveille de trouvaille ! C’est tellement intelligent, tellement subtil, irrésistiblement sarcastique !

Cette brèche dans l’espace et le temps, à travers une communication chaotique et drolatique, est à la fois déchirante et terriblement réaliste. (…)

L’écriture de David Léon est hypnotique ! Cette immersion à travers une communication à distance, des camps divisés, une possible mise sur écoute, des informations à dissimuler…

On visualise sans peine les différentes scènes. Le décor est savamment posé sans même fournir de descriptions précises. Tout coule de source. Comme si inconsciemment nous étions déjà préparés à ces circonstances inédites et définitives. (…)

On ne ressort pas indemne de cette lecture. (…)

En lecture commune, à voix haute, ce livre est forcément un chef-d’Å“uvre ! J’espère qu’il sera étudié par un maximum d’élèves… »

[Virginie, Lire et sortir, 20 avril 2023]


« Pour qui connaît l’œuvre de David Léon, il n’est jamais étonnant de voir se mêler à son propre texte, à ses propres mots, des citations entre guillemets, des citations empruntées à ses auteurs de cœur et souvent des contributeurs importants de la psychanalyse travaillent en écho avec sa création littéraire comme si le texte, semblable à une étoffe, joignait plusieurs tissus.

Avec Le Terrien est un spam, les « emprunts » s’affirment encore davantage au point d’être recensés en appendice à la fin du volume. De mentionner ainsi Vinciane Despret, Baptiste Morizot, Fethi Benslama et enfin Jacques Lacan qui entre dans la matière textuelle tel un personnage : Jacques dit … Il apparaît dès l’épigraphe. Le célèbre psychanalyste dévore le langage. (…)

Il fonde ainsi un bestiaire poétique comme l’entendait un Apollinaire dans son recueil du même nom. Partout ailleurs, il établit des listes d’espèces menacées qu’il choisit sans doute moins pour des raisons strictement zoologiques que davantage pour leur pouvoir de mystère langagier : panthère nébuleuse, nycticèbe, tinamou noir, casoar à casque…

L’auteur agit comme un musicien avec son sampler. Il y a sans doute à reconsidérer tous ces mots non pas dans leur simple usage mais dans tout leur potentiel linguistique et poétique. Spam et son spiced ham. Les Terriens pourraient justement saisir cette beauté des mots, de ce nouveau dictionnaire.

Ce qui sauve cette humanité, c’est la possibilité d’écrire le texte malgré l’effacement annoncé de la Lalalan… qui sonne comme un air musical d’ailleurs, un air de tralala. (…)

Le texte est puissance de l’invention verbale de notre condition humaine. »

[Marie du Crest, Le Littéraire.com, 26 avril 2023]


« Lire du théâtre peut-être particulièrement rafraîchissant quand il s’agit de se moquer du langage virtuel et des tournures de phrases issues de l’univers informatique. (…)

Le comédien et auteur David Léon, formé à Montpellier, nous emporte dans une fin du monde drôle et décapante. Dans Le Terrien est un spam il s’agit de choisir entre les espèces, les choses qui méritent de rester en vie. (…)

Le texte est digne de Raymond Queneau et de l’Oulipo. »

[Laurence Creusot, La Gazette de Montpellier, n°1832-1833-1834, 27 juillet 2023]


« La Terre est infectée par un virus. Une voix tente de nous mettre en garde (en vain, la communication est incertaine). Le virus est certainement l’humanité elle-même. Les animaux meurent ou survivent, s’adaptent, agissent, font avec la fin du monde qui n’est que celle de l’humanité. Le monde, lui, survivra.

Mêlant joyeusement lalangue lacanienne, poésie, langage informatique, point de vue animal et foutoir de l’effondrement, Le Terrien est un spam est étrangement un texte joyeux : c’est fini et tant pis pour nous, on l’a bien cherché.

Le principe même du texte expose de manière évidente combien la communication est difficile, parasitée par de perpétuels malentendus.

Le Terrien est un spam est un texte un peu à part dans l’Å“uvre de David Léon une expérience curieuse et enthousiasmante, truffée de citations plus ou moins détectables (Vinciane Despret, Baptiste Morizot…), un texte incantatoire et puissant, où la parole ricoche comme une bille folle de flipper tandis que personne n’est plus capable de saisir l’opportunité d’un sauvetage. »

[Eric Pessan, 23 septembre 2024]

Vie du texte

Lecture par l’auteur accompagné de Vincent Ferrand à la contrebasse, Maison de la poésie, Montpellier, le 29 septembre 2021.


Lecture dans les cadres des Lundis en coulisse de Lyon, organisé par le Théâtre narration, et proposée par les Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre, 22 mai 2023.

Deux courts extraits lus par l’auteur

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