Textes d’aujourd’hui pour le théâtre. Ces publications sont régulièrement soutenues par la Région Languedoc-Roussillon, et depuis 2003 par la SACD.
ISBN : 978-2-84705-270-1
ISBN : 9782847052701
13x21cm, 64 p., 13 €
Publié avec le soutien du Centre national du livre
2022
Deux monologues, deux voix, liées l’une à l’autre.
Tandis qu’il se meurt à l’hôpital, un homme livre par fragments des souvenirs, des visions, des détails de sa vie cabossée.
Elle, à peine 19 ans, est à son côté. Elle prend soin, observe, l’accompagne.
Un texte plein d’humanité sur notre fragilité d’être au monde, en passage, et sur la force souterraine des liens qui peuvent se tisser, au-delà des mots.
Pièce recommandée par le comité de lecture de Eurodram 2022.
Pièce coup de cœur 2022 du comité de lecture du Théâtre de la Tête noire, à Saran.
Pièce sélectionnée pour le Prix de la Librairie Théâtrale 2023.
« La langue est simple, belle et juste. »
[Centre national du livre, février 2022]
« Tout de suite nous partons avec Gwendoline Soublin dans la résonance d’une écriture familière, celle de la vie.
Depuis mon corps chaud de Gwendoline Soublin fait monologuer deux voix, la première au seuil du départ.
Le seuil de celui qui part sans savoir ce qu’il deviendra.
Le seuil, c’est tout ce qu’il lui reste.
Il nous parle depuis tout ce qui est encore vivant. (…)
La seconde voix, Celle qui reste, a 19 ans ce jour-là : « j’ai pris le train pour la première fois il y a un an alors j’étais une fille du purin qui découvre le bitume (…) je n’avais jamais connu que les morts animales (…) je ne connaissais pas encore les hommes morts ».
Celui qui part et Celle qui reste, deux voix liées l’une à l’autre qui font nœud avec l’humanité et la fragilité d’être au monde. (…)
L’écriture de Gwendoline Soublin, comme l’encre sympathique, nous livre le secret qui passe d’un texte à l’autre, par la chimie du sang qui bout dans les veines. Elle apparaît sur la page, en évitant le sensationnel que pourrait produire un texte sur la fin de vie.
Depuis mon corps chaud est une belle réussite que nous recommandons, tant nous avons été ému par sa nature humaine.
[Dashiell Donello, Le Blog Les Dits du Théâtre, 6 mai 2022]
« Celui qui part est un homme en train de mourir, opérer en urgence pour un cancer du larynx, il ne peut plus parler. Personne ne connaît son nom. (…)
Son monologue se transforme presque en une déclaration d’amour à la vibration de vie. (…)
Dans une langue entrecoupée de silences, comme si le souffle se faisait plus rare, Gwendoline Soublin essaie de trouver les mots, les images sur cette grande inconnue, le passage de la vie à la mort.
En dressant le portrait imaginaire de Celui qui part, elle redonne dignité et mémoire à cet oublié de tous, accompagné de la seule présence de Celle qui reste.
C’est un texte très intime (…) qui rend un bel hommage au métier de soignant. (…)
Le rapport à la mort et à nos morts est brà »lant d’actualité, avec la logique de rentabilité mise en œuvre à l’hôpital ou le scandale des maisons de retraite.
Ici, le sujet est traité de façon sensible, il nous touche d’autant plus »
[Laurence Cazaux, Le Matricule des Anges, n°233, mai 2022]
« Je suis ébahie, transportée... Emue n’est pas suffisant. L’impact et les répercussions de ces lignes, de ces paroles rapportées sont d’une intensité difficilement mesurable. Tout est beau, subtil, savamment dosé.
Ni pathos, ni voyeurisme. Seulement deux êtres amenés à partager des moments de vie, d’intimité, de souffrance, de compréhension. Un homme mourant, une infirmière de 19 ans. Deux voix, deux échos qui se répondent sans le savoir à travers l’empathie, la compassion, la confiance donnée à l’autre.
La fragilité de la vie transparaît autant dans les mots du mourant que dans ceux de la jeune-femme qui a la vie devant elle.
Un livre d’une finesse et d’une élégance rares, qui nous transmet ce lourd fardeau qu’est notre passage dans l’existence. »
[Virginie, Lire et Sortir, 5 septembre 2022]
« Maintenant que nous savons leurs places respectives et le lien qui les unit, les souvenirs de la jeune femme sont aussi beaucoup plus émouvants. Témoins, spectateurs et lecteurs, sommes désormais pris à la gorge, chez certains et peut-être même chez tous, le souffle se fait plus court. La lecture s’accélère encore, se faisant d’une traite.
On dit à leur sujet : « Ils sont profondément humains » Effectivement, ils sont profondément humains.
A l’instant de son départ à lui, nous étions dans l’expectative, dans l’attente de « comprendre ». Avec sa « station » à elle (celle qui reste) nous sommes dans la complète identification vis-à-vis des deux. Ils étaient séparés, les voici désormais unis dans notre esprit pour le meilleur et pour le pire. Unis, à l’instar de la narratrice qui ne parvient plus à se détacher de lui… (…)
Un texte empli de chaleur assurément… A voir et à lire incontestablement… »
[Jean-Michel Potiron, Blog jmp, 2 novembre 2022]
Lecture théâtralisée de et avec Guillaume Cantillon et Gwendoline Soublin.
— Théâtre Universitaire, Grenoble (38), 27 octobre 2022
— Festival Bifurcations, Nantes (44), 26 et 27 novembre
— Théâtre du Rocher, La Garde (83), 2 décembre
Tournée 2023
— Glob Théâtre, Bordeaux (33), du 28 février au 3 mars
Mise en lecture, dans le cadre des Rencontres d’été - Focus sur les écritures théâtrales d’aujourd’hui – sélection du Comité de lecture - proposées par le Méta-CDN de Poitiers, par Céline Agniel (Compagnie têteÀcorps), au château de Chiré, le 10 juin 2023.
Mis en lecture par Cécile Arthus, Oblique compagnie, dans le cadre de Festival Text’avril du Théâtre de la Tête noire, Saran, le 18 avril 2024.