Après diverses traductions liées à des mises en scène, création d’une collection "Théâtre contemporain en traduction" avec la Maison Antoine Vitez-Centre international de la traduction théâtrale
Ouvrage traduit par :
ISBN : 978284705-267-1
EAN : 9782847052671
13x21cm, 104 p., 15 €
Pubié avec le soutien de la Maison Antoine Vitez, Centre international de la traduction théâtrale
2021
À l’ambassade des États-Unis d’un « pays en voie de développement », chaque jour, une centaine de personnes, aux motivations diverses, tentent d’obtenir un visa.
Parmi elles, deux jeunes femmes. L’une part pour fuir un enfer et « renaître », l’autre pour participer à un congrès de jeunes espoirs. Or la seule question pour les « diEUx » des services de l’immigration est de déterminer si les postulants ne sont pas de futurs émigrés clandestins.
Mais circuler librement puis revenir au pays pour participer à son développement n’est-il pas un droit de tout à chacun ?
Par une écriture tout en finesse se référant à plusieurs traditions, l’autrice livre une satire politique à la fois drôle et touchante.
« Une jeune femme d’un pays en voie de développement, Kakye, se rend à l’ambassade des Etats-Unis pleine d’espoir pour obtenir le visa qui lui permettra de se rendre à une « réunion ». Elle ne souhaite pas émigrer illégalement, elle reviendra, sa vie est dans son pays qu’elle souhaite aider les communautés avec un laboratoire d’idées.
Pour cela, elle a rendez-vous avec diEU. Qui est diEU ? Ces dieux, car ils sont plusieurs, sont les employés états-uniens de l’ambassade. Pour avoir le droit de visiter les États-Unis, il faut leur plaire et jouer leur jeu, mais les règles sont arbitraires et changent sans préavis.
La pièce relate la suspicion généralisée et continue des Occidentaux envers les ressortissants de pays « en voie de développement », alors qu’eux-mêmes sont des immigrants. Pourquoi les règles qu’ils appliquent aux autres ne s’appliquent-elles pas à eux ?
Il est intéressant d’adopter le point de vue africain sur l’émigration, avant même le départ.
La situation de Kalye est révoltante, pourtant le texte n’est pas dénué d’humour, ni d’espoir. »
[Babelio, 8 février 2022]
« La pièce est découpée en 3 jours, éclairés par 3 citations issues de présidents des États-Unis.
On relève sous la plume poétique d’Asiimwe Deborah Kawe, un discours engagé contre la difficulté de se procurer des papiers, la souffrance de la justification incessante, et la peur de la migration clandestine.
La pièce est un véritable plaidoyer contre les injustices liées à la délivrance des visas depuis les pays "du Sud" pour les pays "du Nord". »
[Babelio, 8 février 2022]
« Au travers du parcours de ces deux femmes, l’auteur nous montre avec talent combien de grandes puissances peuvent devenir inhumaines dans leur traitement migratoire. Outre l’absurdité des règles, voir leurs cupidités, c’est le règne de l’arbitraire et du passe droit, qui domine en maître.
La pièce est bien écrite et bien structuré. De nombreux effets de style et de mise en scène émaillent le récit, ce qui apporte une certaine respiration au déroulement de l’action. »
[Babelio, 20 février 2022]
" Les Ougandais pratiquent diverses langues africaines et ont deux langues officielles l’anglais donc et le swahili.
Asiimwe Deborah témoigne de cette richesse linguistique dans sa pièce, J’ai rendez-vous avec diEU dont le texte fait surgir ici et là, la belle langue mystérieuse du luganda au cœur de l’anglais.
Gisèle Joly propose en 2021, une traduction française qu’elle a voulu rythmée, tenant compte de l’écriture originelle en vers blancs, marquée par le retour à la ligne, qui brise volontairement la continuité des répliques.
Le titre de la pièce : Appointment With gOD met en avant une forme universelle de ce rendez-vous, à la différence de sa version française jouant sur un sujet à la première personne qui sera en fait incarné, dans le texte, par plusieurs personnages qui subiront chacun(e) l’épreuve de la demande de visa à l’ambassade américaine en Ouganda : « la foule » dans la file d’attente, sorte de choeur antique, Kakye qui voudrait rejoindre un congrès d’échanges internationaux, Achen qui cherche à renaître, Fatima, des hommes dont un danseur..
Qui est gOD, qui est diEU ? Graphie en minuscules et minuscules rappellent peut-être qu’écrire ce mot suscite un traitement particulier, qui va jusqu’à son effacement, par exemple dans le judaïsme. Respect à distance, sacralisation, peur sans doute de ses châtiments, soumission à ses Lois.
Ici, il s’agit de ces hommes ou ces femmes, ces autorités qui accordent ou refusent le visa pour pénétrer sur le territoire américain. (...)
Assimwe Deborah Kawe dresse une satire impitoyable de cette sélection des émigrants, ridiculisés, méprisés. (...)
D’autres voix occidentales interfèrent. Il s’agit d’extraits de discours en anglais des deux derniers présidents américains, Obama et Trump, à propos de la question justement de l’émigration."
[Marie du Crest, Le litteraire.com, 22 mars 2022]
Dans le cadre d’Africa 2020, lecture dirigées par Aristide Tarnagda aux Ateliers Berthier le 3 juillet 2021.
Dans le cadre du cycle de lectures Ça va, ça va le monde, dirigées par Armel Roussel, une lecture est donnée au Festival d’Avignon le 16 juillet 2021.
Celle-ci a été enregistrée et diffusée sur RFI.
Lecture lors des Lundis en coulisse du Théâtre Narration, dirigé par Gislaine Drahy, à Lyon, le 28 novembre 2022.
Lecture dans le cadre de Textes sans frontières, accueilli par l’Espace Bernard-Marie Koltès de l’université de Lorraine, Nancy en 2023 :
— Esch Theater, Luxembourg, suivie d’une rencontre avec la traductrice, 10 décembre
— Madeleine, scène conventionnée de Troyes, 11 décembre
— Médiathèque du Grand Longwy (APALVA), 15 décembre
— Espace Bernard-Marie Koltès de l’université de Lorraine, Nancy, 16 décembre
— CDN - Nest – Thionville, 17 décembre
— Lycée Vauban – Luxembourg ville, 21 décembre