Éditions Espaces 34

Théâtre du XVIIIe siècle

Essais et pièces rendant compte de la grande variété de formes du théâtre du XVIIIe siècle

Marionnettes du XVIIIe siècle. Anthologie de textes rares

ISBN : 978-2-84705-246-6
EAN : 9782847052466

15x23cm, 352 p., 19.50 €
Publié avec le soutien de Nantes Université, de l’Agence nationale de la Recherche et de la Maison des Sciences de l’homme Ange Guépin

2022

On trouvera ici une vingtaine de pièces pour marionnettes (1705-1744) qui permettent de tordre le cou à un préjugé tenace : jouées pour la plupart dans les Foires Saint-Germain et Saint-Laurent, elles ne sont pas destinées à la populace ou aux enfants, mais ouvertes à tout public et regorgent d’allusions qui nous plongent au cœur de la vie culturelle de l’époque.

Visant danseuses, directeurs de théâtre, auteurs, opéras, tragédies ou comédies, la verve des marionnettes offre une satire tous azimuts, qui prend aussi pour cible les francs-maçons, l’Académie Française, les Suisses, les peintres etc.

Les marionnettes ont joué un rôle essentiel dans la concurrence farouche qui opposait la Comédie-Française aux théâtres dépourvus de monopole. Quand, en 1722, les acteurs de chair furent interdits dans les théâtres de la Foire, c’est par des comédiens de bois qu’on réussit à maintenir des spectacles avec orchestre et chanteurs : l’opéra-comique pour marionnettes était né.

Aussi ne s’étonnera-t-on pas de trouver dans ce recueil autant de vaudevilles (air connus dotés de nouvelles paroles), dont le public aimait à reprendre les refrains.

C’est à la redécouverte de la variété et de la richesse de ce répertoire, en marge de la culture officielle, négligé par la critique, que ce recueil invite.

Parmi les auteurs, outre beaucoup d’anonymes, Carolet (6), Fuzelier (2) , Valois d’Orville (3).

Extraits de presse

« Professeur à l’Université de Nantes, directrice du Centre d’étude des théâtres de la Foire et de la comédie italienne, Françoise Rubellin s’intéresse à la force de la satire de ce théâtre, et à la part prise dans la concurrence au monopole de la Comédie-Française par les autres théâtres. »

[Tiphaine Leroy, Théâtre(s), n° 28, hiver 2021]

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