Textes d’aujourd’hui pour le théâtre. Ces publications sont régulièrement soutenues par la Région Languedoc-Roussillon, et depuis 2003 par la SACD.
ISBN : 978-2-84705-193-3
EAN : 9782847051933
13x21cm, 64 p., 13 €
8 rôles, entre 4 et 8 comédien.ne.s
2020
Un pavillon idéal, l’homme rentre du travail, la femme est proche du baby burn out blues. Le retour est houleux et le lendemain à l’aube les gendarmes sonnent à la porte pour une perquisition.
Dans ce couple au bord de l’épuisement, où le désir, l’intimité, l’affection, la parole, le rêve se sont effacés insidieusement, un évènement extérieur vient faire imploser la routine : l’homme, presque malgré lui, parce qu’il s’est trouvé confronté à un choix – agir ou fermer les yeux devant les fraudes fiscales massives du cabinet d’audit pour lequel il travaille –, est devenu lanceur d’alerte sous le pseudonyme de John Doe.
Dans une chronologie bouleversée, se tisse un parallèle entre cette action d’un homme ordinaire, dernier rempart d’une éthique, et le questionnement tout en nuance de sa femme, quasi lanceuse d’alerte de son couple et de sa relation à son nouveau né.
Si cette descente aux enfers d’un couple est peut-être l’occasion de se retrouver, c’est aussi l’affirmation d’une position face à nos choix : dans quelle société voulons-nous vivre ? quelles dérives nos politiques sont-elles prêtes à accepter ? jusqu’où s’étend la tolérance de nos démocraties ?
Pièce lauréate du Prix des Écrivains Associés du Théâtre (E.A.T) 2019.
« La claque.
Déjà une affaire d’actualité écrit dans un style particulier : le théâtre. Un récit court et percutant.
Parfois violent.
Violent car les pensées sont jetées nues.
Violent grâce à l’absence totale de ponctuation qui nous empêche de faire une pause, de reprendre notre souffle. On est embarqué.
On y va, on fonce tête baissée. On prend la claque d’une maternité qui n’est pas synonyme du plus beau jour au monde et c’est une réalité pour des milliers de femmes.
On prend la claque du jugement aussi.
En 54 pages que je n’ai pas vues défiler, c’est magistral. »
[Babelio, Masse critique, mars 2021]
« Recruté par un cabinet d’audit pour traiter puis transmettre des documents provenant de très grandes entreprises, Lui découvre un système d’évasion fiscale massif et décide d’en avertir la presse. Lui est un homme tout à fait ordinaire, nullement impliqué dans le militantisme ou la politique (…)
Alors sous le pseudonyme de John Doe, l’équivalent de Monsieur tut le Monde, il copie les dossiers compromettants, le dossier de vient public (…)
Parallèlement, nous suivons sa vie de couple avec Elle et leur jeune enfant. Une vie de couple tout ce qu’il y a là encore de plus ordinaire, même si, et c’est elle qui s’en inquiète, la belle image du début est écornée. (…) Dans leur couple, le lanceur d’alerte, c’est elle. (…)
Une écriture vive, nerveuse, qui va rapidement à l’essentiel, beaucoup d’humour. Lucie Depauw nous rappelle que les lanceurs d’alerte ne sont toujours pas protégés chez nous »
[Patrick Gay-Bellile, Le Matricule des Anges, n°221, mars 2021]
Traduction en allemand par Wolfgang Barth, 2017, représenté par Karl Mahnke Theater verlag.
Lecture d’extraits et rencontre avec Lucie Depauw lors de la remise du Prix des E.A.T, Théâtre 13/Jardin (Paris), le 16 décembre 2019.
Détail de la manifestation ici.