Textes d’aujourd’hui pour le théâtre. Ces publications sont régulièrement soutenues par la Région Languedoc-Roussillon, et depuis 2003 par la SACD.
ISBN : 978-2-84705-175-9
EAN : 9782847051759
13x21cm, 64 p., 13 €
monologue ou polyphonie
Publié avec le soutien du Cente national du livre
2019
Dans le futur (en 2043), le temps n’est plus chronologique, la terre tourne à l’envers. Quelque chose s’est détraquée.
Le monde s’est habitué à des catastrophes en tout genre, mais aussi au dérèglement climatique. Il pleut tout le temps et il faut inventer des moyens de se protéger de cette eau.
Certains ont tenté de quitter la ville, vers une improbable clairière. D’autres imaginent une grande traversée sur un très grand bateau en papier, comme une immense carte de l’Afrique (de toutes les Afriques, avec tous les métissages) en origami : immense navire posé au beau milieu du Sahara, à marée basse. Comme une nouvelle arche de Noé ?
Au final, un nouveau monde aurait repoussé l’ancien dans cette « grande banlieue de l’Afrique » pour se faire une clairière quelque part au centre, et tout remettre à plat.
Une pièce qui s’empare, avec le regard acéré d’un poète, de thèmes extrêmement actuels dans une langue rythmée, pleine d’humour, et parfois caustique. Une vision fantasmée de notre avenir !
Sélectionné par le comité de lecture de Eurodram 2020.
Nominé pour le Prix Ado du théâtre contemporain, Text’Enjeux 2021, catégorie Etudiants, du théâtre d’Amiens.
« De sa verve particulièrement prolixe, Alain Béhar, oracle poétique des catastrophes à venir, nous entraîne au fil des mots sur les flots véloces et intarissables de son imagination. Attachez vos ceintures, c’est parti pour un voyage en Absurdie, une succession de contes d’anticipation joyeux afin d’en masquer un avenir incertain, inquiétant. (…)
De sa faconde débridée, déchaînée, il invente un ailleurs. (…)
C’est beau, c’est puissant, c’est barré.
[Olivier Frégaville-Gratian d’Amore, L’œil de l’Olivier, 2 juin 2019]
« Grand ballet jubilatoire et visionnaire des zeugmes, anacoluthes, oxymores et paradoxes d’Alain Béhar. (…)
Traverser des écarts, remonter vers l’origine, se confronter au mur à toute épreuve, monter dans une embarcation de la dernière chance, l’instant d’un an ou deux…presque un siècle en somme…pour célébrer l’inattendu sans-doute, voilà toute la folle ambition de cette élucubration poétique jubilatoire ! »
[Julie Cadilhac, La Grande parade, 3 juin 2019]
« C’est un conte qui se déroule en 2043, dans un monde où toutes les catastrophes seraient amalgamées, qu’elles soient climatiques, géopolitiques ou autre. Cela parle de migration, de gens qui fuient les catastrophes et partent, de façon joyeuse, vers une improbable clairière qui les sauverait.
(…) Par la parole du narrateur, ce récit nous emmène vers des contrées imaginaires, poétiques, paradoxales. Il s’agit de s’échapper – d’une façon très simple : par l’imaginaire – d’un monde supposément catastrophique (…)
Le narrateur est une sorte de griot post-moderne. »
[Interview d’Alain Béhar par isabelle Stibbe, La terrasse, n°278, juillet 2019]
« Délire cosmique, d’une anticipation gaguesque du monde et de l’imagination à jamais débridée d Alain Béhar.
Il écrit, met en scène et joue, seul, La clairière du grand n’importe quoi, titre qu’il faut prendre à la lettre : ça parle de tout et donc de n’importe quoi, c’est du grand Béhar. »
[Jean-Pierre Thibaudat, Mediapart, Balangan, 12 juillet 2019]
« Une épopée géo-politico-écologique qui délire notre monde et ouvre quelques brèches par le rire de cette réalité qui est la nôtre, alors que l’on pourrait en pleurer. »
[Malte Schwind, Insense Scènes, 16 juillet 2019]
« Alain Béhar nous narre avec talent, un conte chaotique, drôlissime, un "récit géopoétique" bâti de toutes ces informations qui s’entrechoquent, images d’actualité que nous bombardent jour après jour la radio, la télévision. »
[M.C.S., La Provence, 16 juillet 2019]
« Alain Béhar déploie un verbe fou et un scénario catastrophe délirant. Où la Terre se met à tourner à l’envers, et où l’Afrique disparaît.
Seul sur un plateau où traînent des tableaux bicolores et quelques morceaux de scotch, Alain Béhar, éternel ébouriffé, se lance dans les mots comme un forcené. Comme si la parole pouvait arrêter la catastrophe qu’il annonce sans préambule. (…)
Le tragique, chez Alain Béhar, a des airs de fête. C’est un grand carnaval où les phrases et les choses entrent en collision à chaque instant. Où ils se fracassent parfois, mais où le plus souvent ils fusionnent de manière inattendue. (…)
La clairière du Grand n’importe quoi invite à regarder le monde autrement. Hors de nos repères, de nos hiérarchies habituelles.
Parmi les nombreux récits de migration que produit ces temps-ci le théâtre français, la pièce d’Alain Béhar se détache nettement en évitant avec fougue tous les lieux communs sur le sujet. En osant s’aventurer dans des contrées langagières inexplorées, sans reculer devant la perte de tous les sens. »
[Anaïs Heluin, Sceneweb, 17 juillet 2019]
« Attendre et patienter… Je pense que c’est l’énormité de cette phrase qui a servi de déclencheur à ce beau texte foisonnant d’images se bousculant les unes les autres, comme une armée de dominos, racontée d’un seul tenant dans une buée de transpiration et une écume de postillons.
Des fleuves de lait inversant leurs cours et remontant à la source, des Inuits du Ghana, attaqués par des rats, la terre se mettant à tourner plus vite que son ombre, et s’arrêtant dans un grand crissement apocalyptique. Le cours des choses est secoué, la terre cale comme une voiture qui pète une durite. (…)
Un spectacle performance, qui dans sa forme et le regard qu’il nous oblige à adopter, rejoint l’art contemporain.
Un texte tragique, jubilatoire et splendide. »
[Claire Denieul, Le Bruit du off, 22 juillet 2019]
« Alain Béhar nous plonge en 2043 dans un monde catastrophique. La crise est géopolitique et climatique. La terre tourne dans l’autre sens, la glace a fondu, les GPS sont inopérants.
Dans cette dystopie cataclysmique et joyeuse, Alain Béhar nous invite dans un monde imaginaire et poétique où tous les paradoxes sont bons à prendre, comme faire avancer un grand bateau en papier en plein milieu du Sahara.
L’invitation est du Grand n’importe quoi, personnage qui compte transporter les migrants du monde entier vers un bonheur partagé. »
[Vincent Pourrageau Midi-Libre, 22 mars 2022]
Lecture par l’auteur à Montevideo – centre d’art à Marseille, le 3 novembre 2018.
Lecture d’extraits par l’auteur lors de sa résidence au CDN-Théâtre des 13 Vents à Montpellier, le 26 janvier 2019, puis le 27 avril 2019.
Lecture par l’auteur lors de sa résidence au Théâtre du Bois de l’Aune à Aix-en-Provence, février 2019.
Lecture par l’auteur à la Baignoire, lieu des écritures contemporaines à Montpellier, les 29 et 30 mars 2019.
Lecture par l’auteur au Théâtre du Périscope à Nîmes, le 5 mai 2019.
Création dans le cadre du Printemps des comédiens 2019, par la compagnie Quasi, de et avec Alain Béhar, collaboration artistique : Marie Vayssière, lumière : Claire Eloy, son : Pierre-Olivier Boulan, dispositif scénique : Alain Béhar, Cécile Marc, au Théâtre des 13 Vents-CDN de Montpellier, les 31 mai, 1er et 2 juin 2019.
Tournée 2019
— Festival d’Avignon, Théâtre Artéphile, du 5 au 28 juillet
— Théâtre du Bois de l’Aune, Aix-en-Provence (13), les 5 et 6 novembre
— La Friche de la belle de mai avec Les rencontres à l’échelle, Marseille, le 7 novembre
— Sortie Ouest, Béziers (34), du 14 au 16 novembre
— Théâtre du Périscope, Nîmes (30), le 22 novembre
— Scène nationale de Narbonne (11), le 28 novembre
Tournée 2021-2022
— Le Vent des signes, Toulouse (31), du 28 janvier au 6 février 2021
— Théâtre des 13 Vents-CDN de Montpellier, 23 et 24 mars 2022
— Chateauvallon, Toulon, 27 avril