Éditions Espaces 34

Théâtre traduction

Après diverses traductions liées à des mises en scène, création d’une collection "Théâtre contemporain en traduction" avec la Maison Antoine Vitez-Centre international de la traduction théâtrale

Girafes

ISBN : 978-2-84705-123-0
EAN : 9782847051230

13x21cm, 104 p., 14,60 €
4 hommes, 1 femme

Publié avec le soutien du Centre national du livre et de la Maison Antoine Vitez

2014

Collection Théâtre contemporain en traduction
traduit du catalan par Clarice Plasteig Dit Cassou

Barcelone, années cinquante. Un jeune couple modeste ne parvient pas à avoir d’enfant. Alors qu’il travaille dans une menuiserie, elle passe ses journées à la maison.

Dans le quotidien répétitif des tâches ménagères, elle n’est pas seule : il y a son frère, muet depuis l’enfance, un vendeur à domicile de machines à laver et le sous-locataire dont on ne sait à quoi il passe les nuits.

La femme rêve d’une vie différente et ces figures qui l’entourent (frère, vendeur, sous-locataire) lui permettent de s’évader. Au prix de quels renoncements, peut-elle être porteuse d’espoir - avec l’enfant sans doute à venir.

Mais un jour le mari se coupe deux doigts à la menuiserie et est forcé de rester à la maison. Les tensions, les incompréhensions surgissent. Des silences s’installent chargés de ce qui ne se dit pas, de ce qui se pense, ou s’espère – tout comme les girafes qui n’utilisent pas leurs cordes vocales mais communiquent par infrasons.

Extraits de presse

« Girafes est donc le dernier volet de la trilogie de Pau Miró, pièce écrite en 2009, à la suite de Buffles et Lions.

Elle constitue en vérité, une fin paradoxale puisqu’elle marque un retour, un point originel : son action se déroule dans les années cinquante alors que l’œuvre précédente se situait à « l’époque actuelle » et que la première s’inscrivait dans une chronologie indéfinie. Il s’agit peut-être même d’une matrice, celle qui augure de la naissance de Max, l’enfant disparu des deux précédentes pièces. (…)

Le lieu de l’action, quant à lui constitue un effet de zoom avant, d’élargissement : Barcelone avec ses rues, ses avenues et principalement le quartier du Raval définissent un autre espace dramatique, plus vaste que le huis clos dans la blanchisserie de Buffles.
La circulation des personnages se fait entre la terrasse sous le ciel, et l’appartement modeste du couple jusqu’à un cabaret clandestin des zones interlopes. La peinture « naturaliste » dans Girafes renvoie à un monde traditionnel, celui de l’Espagne franquiste (…)

L’auteur ne croit pas à la logique du monde mais à ses zones obscures, à ces choses que nous ne parvenons pas à comprendre, à l’obscurité dans laquelle est plongé le plateau à la fin de la pièce ou mieux encore à l’entrée poétique au tout début du texte, « des girafes qui se déplacent avec grâce sur la scène. »

[Marie Du Crest, La clé des langues EDUSCOL, 11 février 2015]

Vie du texte

Lecture lors du Festival Regards croisés à Grenoble, organisé par Troisième Bureau, le 18 mai 2013.

Lecture au Printemps des comédiens, dirigée par Dag Jeanneret, le 5 juin 2013.

Lecture de la trilogie animale aux Lundis en coulisse du Théâtre narration à Lyon, le 9 décembre 2013.

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