Textes d’aujourd’hui pour le théâtre. Ces publications sont régulièrement soutenues par la Région Languedoc-Roussillon, et depuis 2003 par la SACD.
ISBN : 978-2-84705-101-8
EAN : 9782847051018
13x21cm, 80 p., 12,80 €
2 hommes, 2 femmes
Publié avec le soutien du Centre national du livre
E-BOOK sur http://e-fractionsdiffusion.com/telechargement/editions-espaces-34/
2013
Ils sont quatre.
Vieille, Vieux, Fille, Fils, des noms réduits à ce qu’ils sont, dans la survie qui est la leur. Ils distribuent des prospectus, tous les quatre.
Avoir du travail aujourd’hui n’est plus forcément synonyme d’épanouissement. Lorsque le travail est si mal payé qu’il faut sans cesse ajouter des heures, se faire aider pour y arriver, ce n’est plus seulement de l’exploitation, c’est une forme d’humiliation. Une famille entière assujettie au même boulot, autant dire des animaux à l’attelage. Certains s’étiolent, d’autres cherchent une échappée, font les rêves les plus fous. Inéluctablement l’étau se resserre, la famille vit en vase clos. L’enfermement est un inceste.
Du grotesque au tragique, entre humour acide, détresse et révolte, Les Invisibles raconte un certain état du monde d’aujourd’hui.
« Une pièce cruelle et très actuelle, construite sur une polyphonie subtile qui peu à peu prend du recul avec un certain réalisme social pour s’enrichir d’une autre langue comme en un rêve de voyage et de nouvelle existence. »
[Gilles Boulan, comité de lecture du Panta Théâtre, mars 2013]
« (…) Claudine Galea nous livre là une matière textuelle très dense et ouverte. Qui laisse beaucoup de place à ceux qui vont la mettre en bouche, avec un travail quasi musical, deux scènes pouvant légèrement se superposées par exemple.
Et toute une distribution à faire. Les répliques, séparées par un slash, ne sont pas distribuées.
La langue est obsessionnelle en effet. Il n’y a aucun signe de ponctuation, comme s’il n’y avait aucune possibilité de respiration. (…)
C’est une très belle partition, une polyphonie cruelle qui raconte bien une réalité du monde du travail. Une pièce qui donne tout de suite envie de la tester à voix haute. »
[Laurence Cazaux, Le Matricule des Anges, n°143, mai 2013]
" Les metteurs en scène accompagnés par le Collectif 7 nous livre ici une œuvre totale d’une force poétique incontestable, redoublée par la beauté et la fragilité des images scéniques et par le sacrifice des comédiens à cette souffrance heureuse que ce monde du travail pourrait leur infliger.
C’est au fil des saisons et au cours des tableaux successifs que leurs mornes existences basculent peu à peu dans une épopée au registre définitif, brisé et fracassé.
La pièce nous plonge dans cette splendeur de l’humain, dans sa capacité à l’entraide et à la compassion en nous montrant les pièges et les failles d’une société incapable de concourir au bonheur de ses citoyens et qui ne peut placer le travailleur que dans le fantasme toujours brandi et renouvelé d’une vie meilleure, en travaillant toujours plus et en servant avec une loyauté asservie les désirs de la société de consommation.
[Raphaël Baptiste, L’Alchimie du verbe, 2 décembre 2016]
Traduction en allemand par Gundula Schiffer, lauréate du Goethe Insitut 2014 (Transfert théâtral).
Mise en lecture dirigée par Michel Didym, avec Thomas Blanchard, Anne Benoit, Daniel Martin, Julie Pilod, Mousson d’été, 25 août 2013.
Cette lecture est diffusée sur France Culture le 15 octobre 2013.
Création par le Collectif7, dans une mise en scène de Gilles Chabrier et Muriel Coadou avec Estelle Clément-Béalem, Rémi Rauzier en alternance avec Gilles Chabrier, Nathalie Ortega, Arthur Vandepoel, Théâtre du Parc/Andrézieux-Bouthéon (42), le 21 octobre 2016.
Création 2016-2017
— Théâtre de Vénissieux (69), 2 décembre
— Comédie de Saint-Etienne (42), du 14 au 18 février 2017
— Gare au Théâtre à Vitry-sur-Seine (94), du 28 février au 4 mars
— L’ECLA à Saint-Vallier (71), du 16 au 17 mars
— Théâtre de la Tête Noire à Saran (45) le 30 mars
— Théâtre de l’Iris à Villeurbanne (69), du 4 au 8 avril