Textes d’aujourd’hui pour le théâtre. Ces publications sont régulièrement soutenues par la Région Languedoc-Roussillon, et depuis 2003 par la SACD.
ISBN : 978-2-84705-079-0
EAN : 9782847050790
13x21cm, 44 p., 10 €
1 homme ou distribution chorale
E-BOOK sur http://e-fractionsdiffusion.com/telechargement/editions-espaces-34/
2011
Le voyage de Kong va de la vie à la mort en passant par la femme et les hommes, par les baobabs et les buildings. Kong sur l’île du Crâne et dans New York, avec tyrannosaure et melencholia qui est une dynamite qui fonce vers lui.
Nous le voyons, voyons en lui, l’entendons, entendons tout ce que ne peut articuler son cri, l’accompagnons, lui parlons en levant la tête vers lui et vers le ciel où passent les oiseaux dont les chants sont écrits à la plume et où passent les grands avions qui parfois heurtent les hautes tours.
Nous marchons avec lui, l’accompagnons tellement que nous allons en lui, vivons en ses 25 000 kilos de chair et d’âme, de griffes et de cœur.
Et nous lançons une supplique à Kong, un chant pour tenter d’apaiser sa douleur, des mots en lieu et place de ce que ne peut dire Kong, des phrases qui aimeraient faire barrage à l’inévitable qui est en route en Kong.
Formulons une adresse à travers la jungle de la vie, des questions pour essayer de changer le cours du destin de Kong. Et des rêves pour tenter de contrer le cauchemar.
Et lorsque Kong n’est plus là, nous voudrions l’entendre encore, nous aimerions le questionner et savoir et comprendre, toujours le tenir par la main… C’est qu’il est aussi une femme debout devant un lac d’hiver, un homme assis au fond d’une cabine téléphonique, celle et celui dont soudainement la vie toute entière recule d’un pas qui est tous les pas…
« Entre poème et texte choral, Kong melencholia se présente comme un récit à une ou à plusieurs voix, jamais différenciées, et à la limite du théâtre. Celui qui parle raconte, commente, s’interroge mais il s’adresse aussi de temps en temps à Kong et aux différents protagonistes du film (Anne Darrow la belle, Jack Driscoll le marin ou Carl Denham). Et on peut imaginer qu’il s’agit bien alors d’une parole théâtrale.
Le texte de Remi Chechetto, comme le film original, exerce une étrange séduction et tisse avec habileté tout un faisceau de questions autour des thèmes du film : la force de la liberté, la beauté de la vie sauvage opposées à la puissance aveugle de l’impérialisme américain, la curieuse relation érotique entre Kong et Anne Darrow... Et la question de la vie se heurte à la melencholia qui cherche à la détruire.
[Comité de lecture du Panta Théâtre, mars 2012]
« Tel un voyage initiatique, nous suivons Kong partout où il va.
Au fil des pages, il traverse les océans et les siècles, mais qui est-il vraiment ? Il est l’homme mais aussi la femme et la nature… en somme, il est l’évolution du monde.
Un monde sans cesse en branle, en quête de savoir, à la fois fragile et invincible. Un monde qui finit par s’écrouler un certain 11 septembre 2001 et qu’il faudra désormais reconstruire et réapprivoiser. »
[L’avant-scène théâtre, n° 1311-1312, novembre 2011]
Lecture-spectacle sous forme de voyage rythmique et musical par Béla Czuppon, compagnie Les perles de verre, avec Patrice Soletti (musique), La Baignoire, Montpellier, 27 et 28 mars 2013.
Création par le Théâtre Folavril, dans une mise en scène de Patrick Séraudie, création musicale d’Olivier Brousse, avec Antoine Bersoux, Toulouse, du 20 au 24 janvier 2015.
Puis les 26 et 27 novembre 2015.