Textes d’aujourd’hui pour le théâtre. Ces publications sont régulièrement soutenues par la Région Languedoc-Roussillon, et depuis 2003 par la SACD.
ISBN : 978-2-84705-075-2
EAN : 9782847050752
13x21cm, 96 p., 12,50 €
Ouvrage publié avec le soutien du Centre national du livre
5 hommes, 3 femmes
2011
Dans une mégalopole à peine futuriste, cernée par des friches où se réfugient exclus et révoltés, des violences éclatent. Un jeune homme a été tué sur un parking par un vigile. Celui-ci est en fuite et le frère de la victime ne veut pas que le crime soit impuni.
Construisant la pièce comme un puzzle, Samuel Gallet livre un texte à la limite des genres : ni réaliste, ni policier, ni surnaturel ou tout cela à la fois. Ses personnages sont complexes. Ils cherchent à maîtriser les destins écrits, à agir sur leur vie sans céder au poids du passé ou aux contraintes de la société imposées par la force.
Damien, le vigile, est tout aussi perdu qu’Anne, la rebelle, ou que la bande des enfants guerriers dont les facéties dangereuses ponctuent le cours des événements (émeutes, révolte, résistance).
Comme le dit la figure énigmatique du vieil homme : « Ce ne sont pas les morts qu’il faut venger mais les vivants qui demeurent et que les morts regrettent. »
Samuel Gallet poursuit avec ce texte son exploration des êtres marginaux.
Pièce lauréate des Journées des Auteurs de Lyon 2010
Mise en espace par Philippe Labaune, compagnie du verseau, le 27 novembre 2010.
Pièce "coup de coeur" 2011 du comité de lecture du Panta Théâtre.
Pièce sélectionnée par la Moisson des auteurs, mai 2011, Entr’Actes-Sacd.
Sélectionnée par A mots découverts qui propose une lecture aux Mardis midi du Théâtre de Rond-Point, Paris, dirigée par Nathalie Demnard, le 27 juin 2011.
Mise en lecture mise en lecture par Jean-Philippe Albizatti, lors des Rencontres de Brangues (38), en partenariat avec la Sacd et France Culture, le 26 juin 2011.
Pièce sélectionnée pour le Prix Collidram 2012 de littérature dramatique des collégiens remis en mai et pour le Prix Sony Labou Tansi des lycéens 2012 attribué à la même période.
« Un fait divers comme il en existe tant et l’explosion d’une cité servent de fil conducteur à deux parcours parallèles.
Celui d’Hassan, le frère qui ne sait pas au juste contre qui exercer une vengeance enracinée dans une frustration plus lointaine et celui de Damien dont le seul crime véritable est d’avoir voulu échapper à sa condition, d’avoir voulu rêver d’une autre vie possible.
Violence, violence contre soi-même, sentiment de l’échec et abandon de ses propres illusions rassemblent ces deux jeunes hommes que le barillet d’un revolver sépare en grinçant.
Autour d’eux, le monde aligne ses victimes dont les illusions ont du mal à survivre à l’épreuve du temps. Un vieillard qui désire mourir à l’écart de l’empathie des siens, une jeune droguée qui se donne à un clochard, une mère folle de douleur et une jeune fille gentille qui ne sait pas trop comment agir.
(…) enlaçant les intrigues et les destins de personnages avec une compréhension exempte de tout jugement hâtif l’auteur réussit à saisir quelque chose d’un malaise plus profond qui dépasse le désœuvrement, le chômage, l’échec de la scolarisation.
Comme une violence héritée de la frustration des pères (magnifique métaphore du père mort qui demande à son fils de ne pas identifier sa tombe pour qu’on ne vienne pas le chercher en cas de pénurie de main d’oeuvre).
Et puis il y a la belle trouvaille de ces enfants, organisés en bandes d’amoureux, qui mènent leur guérilla armés de boules puantes comme un jeu dangereux auquel il n’y a pas de fin.
Bien construite, bien écrite dans une langue efficace et sans manière, une pièce sensible et généreuse. »
[Comité de lecture du Panta Théâtre, pièce coup de coeur du comité en 2011]
« Samuel Gallet, jeune auteur d’une trentaine d’années, offre une pièce qui joue des genres : fantastique, science-fiction et policier affleurent au fil du texte.
L’écriture, drôle ou poétique, contraste avec la violence urbaine qui sévit dans cette « périphérie ». Qui détient le pouvoir ? Les enfants rebelles qui s’interpellent entre eux « amoureux/ses » ? L’armée, qui tente de réprimer le mouvement de contestation ?
Hassan assouvira-t-il son désir de revanche ? Il lui faudra rencontrer « le vieil homme » pour comprendre qu’il ne sert à rien de faire couler le sang : « Ce ne sont pas les morts qu’il faut venger mais les vivants qui demeurent et que les morts regrettent. »
La langue orale, proche du slam, côtoie les longs monologues des personnages et de la radio qui scande les alertes aux citoyens. Pourquoi ne pas réciter le texte à haute voix pour le faire découvrir aux adolescents ? »
[Lecture Jeune, p.51, septembre 2011]
Pièce traduite en allemand par Sylvia Berutti-Ronelt, et publiée dans la revue Scene n°14.
Mise en espace par Mathias Hannus, au Staatstheater de Karlsruhe, le 14 février 2012.
Pièce traduite en tchèque par Markéta Machacikova.
Pièce traduite en anglais pour le festival "Voices from... Des voix", partenariat du service culturel du Consulat Général de France à San Francisco et la Playwrights Foundation.
Lecture dirigée par Rob Melrose, à Z space, San Francisco en mai 2012.
Création en anglais dans une traduction et une mise en scène de Rob Melrose, The Cutting Ball Theater, San Francisco (USA), du 25 avril au 25 mai 2014.
Publication en 2015.
Pièce traduite en espagnol par Diego Milos.
Mise en voix sous la direction de Jimmy Dacarret lors des Rencontres dramatiques européennes « Encuentro de Dramaturgia Europea Contemporánea » organisées par l’Institut Français avec les instituts d’Allemagne, d’Italie, de Suisse, de Grande-Bretagne, à Santiago du Chili, 2 octobre 2015.
Pièce enregistrée pour France Culture, dans une réalisation de Jean-Philippe Albizzati et Marguerite Gateau, à Théâtre Ouvert, le 26 mars 2012.
Diffusion sur France culture, le 28 mars 2012.
Création dans une mise en scène de Jean-Philippe Albizzati, Comité 8.1, dans un diptyque « Time for Outrage ? » avec Lalla (ou la Terreur) de Didier-Georges Gabily, Festival Villeneuve en scène, Villeneuve lez Avignon, le 6 juillet 2012.
Tournée de création 2012-2013-2014
— Théâtre de Privas, du 23 au 26 octobre 2012
— Centre culturel Le Toboggan, Décines-Charpieu (69), 15 et 16 novembre 2013
— Théâtre Les Ateliers, Lyon, du 9 au 16 janvier 2013
— Théâtre de Vanves, 7 et 8 mars 2014
Nouvelle création par la Compagnie du Déluge, dans une mise en scène de Léa Sigismondi avec Alexandre Butet, Emma Chéron Leyla Louet, Justine Plaete, Louison Yvin, Théâtre du Gai Savoir, Lyon (69), du 21 au 24 octobre 2021.