Éditions Espaces 34

Théâtre contemporain

Textes d’aujourd’hui pour le théâtre. Ces publications sont régulièrement soutenues par la Région Languedoc-Roussillon, et depuis 2003 par la SACD.

Quatre costumes en quête d’auteurs

ISBN : 2-84705-063-9
EAN : 9782847050639

13x21cm, 168 p., 17,80 €

2009

Conçu autour du projet de Jacques Bioulès, directeur du Théâtre du Hangar à Montpellier, de commander à quatre écrivains de théâtre des textes inspirés par quatre costumes créés par Françoise Astruc, Vincent Bioulès, Gabrielle Mutel, Chantal Rousseau, ce livre a fait le choix de proposer :

 trois monologues
Le Camp des malheureux de Thibault Fayner
Judith de Jean Reinert
Le Messager de Jean Reinert

 une pièce à deux personnages
Pop rodéo de Joël Jouanneau

 une pièce à trois personnages
La Discorde de Jean Reinert

 une pièce à quatre personnages
Qui a tué le dictateur Allenc ? de Jacques Bioulès

Ces six pièces seront toutes créées, ainsi que les autres textes écrits dans ce cadre, au Théâtre du Hangar, compagnie Jacques Bioulès, Centre d’art et de recherche, à Montpellier, du 8 décembre 2009 au 7 mars 2010.

Quatre metteurs en scène, Astrid Cathala, Alexandre Morand, Luc Sabot, David Stanley, proposeront douze créations (Pop rodéo bénéficiera de deux mises en scène) à quatre comédiens, Fabienne Augié, Abder Ouldhaddi, Sébastien Portier, Evelyne Torroglosa.

Pour tous les détails, voir ici.


Qui a tué le didacteur Allenc ? de Jacques Bioulès
Pièce pour deux comédiennes et deux comédiens

« Comédie dont tous les personnages doivent apparaître faux et trafiqués », cette pièce crée un monde imaginaire par le jeu constant sur la langue et l’enchaînement des pensées.

Le camp des malheureux de Thibault Fayner
Monologue pour une comédienne

Morgane Poulette passe une nuit scandaleuse à Londres. Au petit matin elle rencontre un homme merveilleux, une sorte de prince charmant contemporain, la star de la série télé britannique « Nothing Hill Gingle Bell », Thomas Bernett. Cette histoire d’amour à peine entamée, elle se perd à nouveau dans le dédale londonien avant de tomber dans la misère sociale. Mais nous ne sommes pas les seuls à assister à sa déchéance. Ses amis suivent sa vie heure par heure comme dans une émission de télé réalité. Elle est vue par eux et fait l’objet de tous leurs commentaires.
Mais au fait qui nous raconte cette histoire ? Qui est cette femme seule en scène qui parle au nom des amis de Morgane Poulette ? Est-elle une possible figure du spectateur confronté aujourd’hui à tous les récits de vies qui nous sont rapportés ?

Pop rodéo de Joël Jouanneau
Pièce pour une comédienne et un comédien

« Lui, le filmeur, c’est Roberto Campbell, et s’il porte l’une des perruques argentées de Andy Warhol, c’est pour masquer sa calvitie. Elle, la filmée, c’est Prairie, la reine du rodéo, celle qui change de prénom comme de cavalier. Le film c’est Hue Dada, un plan séquence réalisé en studio et en direct sous l’œil du public. Entre Elle et Lui, une tragi-comédie équestre qui traverse notre temps, amorcée à l’est de l’est et se terminant au pays du soleil couchant, sous l’œil de sponsors qui en veulent pour leur argent. »
Une pièce sur la vérité du regard, la réalité et la fiction, le jeu.

La discorde de Jean Reinert
Pièce pour deux comédiennes et un comédien

Trois variations, trois querelles dans des environnements et des ambiances distincts. Une constante : l’affrontement de deux femmes pour un enjeu à découvrir.

Judith de Jean Reinert
Monologue pour une comédienne

Sous la muraille de la ville, un dragon a investi la plaine : c’est l’armée d’Holopherne qui jette stupeur et effroi parmi les habitants. Une ombre couleur de muraille franchit les défenses, trompe la vigilance des guerriers et se glisse dans l’antre de la « bête » : Judith. A l’étrangeté absolue et brutale du barbare, elle oppose l’audace, la scansion envoûtante de sa langue, l’arme de la séduction. Pour un combat mortel.

Le Messager de Jean Reinert
Monologue pour un comédien

« Un homme est porté sur la place de la ville pour son exécution. Le messager est en chemin, qui en détient la grâce. La voie est libre, directe, il peut ralentir ou accélérer sa course. Mais les chemins intérieurs, ceux où se rencontrent le dévouement à la mission, les doutes quant à sa justesse, le libre arbitre, sont semés d’embûches.
La course du messager devient une course contre la montre entre le compte à rebours inéluctable de l’exécution et le temps élastique du monologue intérieur. »

Extraits de presse

Le camp des malheureux
de Thibault Fayner

Il y a une langue, un souffle dramatique dans cette oeuvre qui s’éloigne de tous les canons du théâtre. Pas de personnage incarné, pas de véritable situation dramatique. Les deux protagonistes de l’intrigue peuvent ne pas apparaître sur scène et leur traversée de l’enfer n’est jamais théâtralisée mais racontée par un narrateur énigmatique lequel rapporte les paroles de ses amis et de mes amis. Avec toute la distance d’un observateur objectif dont l’identité ne s’affirmera que tardivement.

En parallèle donc, le naufrage prévisible de Morgane dont l’épaisseur artistique se révèle au fil du récit et la douleur de Thomas Bernet qui par amour va prendre le risque de ruiner sa carrière. Une passion moderne où le couple ne se rencontre que peu, faite d’une fuite en avant et de dérives nocturnes, comme un appel sournois de la mort, comme un éveil à une poésie qui ne peut s’exprimer que dans le danger.

Une écriture porteuse, des thèmes forts, une forme originale et la question du théâtre.

[Gilles Boulan, comité de lecture du Panta Théâtre, Caen, janvier 2011]


Le Messager
de Jean Reinert

« Sur le chemin qui sépare le palais de la place, l’homme s’interroge en un monologue d’anthologie, digne d’Hamlet, des stances du Cid, ou d’Hernani. Il court, il trébuche, ses pensées s’embrouillent.
Sébastien Portier danse sur place sa course effrénée jusqu’à l’épuisement. (…) Il est halluciné, hallucinant. »

[Marie-Christine Harant, Les Trois Coups, 27 décembre 2009]


La Discorde
de Jean Reinert

« La Discorde est une digression sur une brouille entre deux femmes arbitrée par l’Intercesseur.
Avec naturel Astrid Cathala, dans sa mise en scène, exploite avec finesse ces possibilités et la grande liberté d’interprétation donnée par l’auteur. Celui-ci avait tout de même souhaité une grande symétrie dans le jeu des actrices. Elle se plie à ce vœu d’une manière très originale.
Fabienne Augié et Evelyne Torroglosa font jeu égal dans leurs rôles de femmes prêtes à s’entredéchirer. Elles accomplissent une réelle performance de mime, de danseuse avec une générosité exceptionnelle. Sébastien Portier, lui, nous a encore étonnés par l’étendue de son registre. On a l’impression que ce comédien sensible et malléable peut tout jouer avec une déconcertante facilité. »

[Marie-Christine Harant, Les Trois Coups, 3 février 2010]

Vie du texte

Création des six pièces au Théâtre du Hangar à Montpellier, du 8 décembre 2009 au 7 mars 2010

— Qui a tué le dictateur Allenc ? de Jacques Bioulès par David Stanley
Le Camp des malheureux de Thibault Fayner par David Stanley
Pop rodéo de Joël Jouanneau par Alexandre Morand d’une part, et Luc Sabot d’autre part
Judith de Jean Reinert par Astrid Cathala
Le Messager de Jean Reinert par Astrid Cathala
La Discordre de Jean Reinert par Astrid Cathala


Le Camp des malheureux de Thibault Fayner est sélectionné pour le Prix Godot 2012 des lycéens et collégiens de Basse-Normandie, organisé par le Panta Théâtre.

Le Camp des malheureux de Thibault Fayner est mis en lecture à la Mousson d’été 2011 par Véronique Bellegarde, avec Alexandra Castellon, David Lescot, Gérard Watkins, le 26 aoà»t 2011.

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