Textes d’aujourd’hui pour le théâtre. Ces publications sont régulièrement soutenues par la Région Languedoc-Roussillon, et depuis 2003 par la SACD.
Le camp des malheureux
de Thibault Fayner
Il y a une langue, un souffle dramatique dans cette oeuvre qui s’éloigne de tous les canons du théâtre. Pas de personnage incarné, pas de véritable situation dramatique. Les deux protagonistes de l’intrigue peuvent ne pas apparaître sur scène et leur traversée de l’enfer n’est jamais théâtralisée mais racontée par un narrateur énigmatique lequel rapporte les paroles de ses amis et de mes amis. Avec toute la distance d’un observateur objectif dont l’identité ne s’affirmera que tardivement.
En parallèle donc, le naufrage prévisible de Morgane dont l’épaisseur artistique se révèle au fil du récit et la douleur de Thomas Bernet qui par amour va prendre le risque de ruiner sa carrière. Une passion moderne où le couple ne se rencontre que peu, faite d’une fuite en avant et de dérives nocturnes, comme un appel sournois de la mort, comme un éveil à une poésie qui ne peut s’exprimer que dans le danger.
Une écriture porteuse, des thèmes forts, une forme originale et la question du théâtre.
[Gilles Boulan, comité de lecture du Panta Théâtre, Caen, janvier 2011]
Le Messager
de Jean Reinert
« Sur le chemin qui sépare le palais de la place, l’homme s’interroge en un monologue d’anthologie, digne d’Hamlet, des stances du Cid, ou d’Hernani. Il court, il trébuche, ses pensées s’embrouillent.
Sébastien Portier danse sur place sa course effrénée jusqu’à l’épuisement. (…) Il est halluciné, hallucinant. »
[Marie-Christine Harant, Les Trois Coups, 27 décembre 2009]
La Discorde
de Jean Reinert
« La Discorde est une digression sur une brouille entre deux femmes arbitrée par l’Intercesseur.
Avec naturel Astrid Cathala, dans sa mise en scène, exploite avec finesse ces possibilités et la grande liberté d’interprétation donnée par l’auteur. Celui-ci avait tout de même souhaité une grande symétrie dans le jeu des actrices. Elle se plie à ce vœu d’une manière très originale.
Fabienne Augié et Evelyne Torroglosa font jeu égal dans leurs rôles de femmes prêtes à s’entredéchirer. Elles accomplissent une réelle performance de mime, de danseuse avec une générosité exceptionnelle. Sébastien Portier, lui, nous a encore étonnés par l’étendue de son registre. On a l’impression que ce comédien sensible et malléable peut tout jouer avec une déconcertante facilité. »
[Marie-Christine Harant, Les Trois Coups, 3 février 2010]
Création des six pièces au Théâtre du Hangar à Montpellier, du 8 décembre 2009 au 7 mars 2010
— Qui a tué le dictateur Allenc ? de Jacques Bioulès par David Stanley
—Le Camp des malheureux de Thibault Fayner par David Stanley
—Pop rodéo de Joël Jouanneau par Alexandre Morand d’une part, et Luc Sabot d’autre part
—Judith de Jean Reinert par Astrid Cathala
—Le Messager de Jean Reinert par Astrid Cathala
—La Discordre de Jean Reinert par Astrid Cathala
Le Camp des malheureux de Thibault Fayner est sélectionné pour le Prix Godot 2012 des lycéens et collégiens de Basse-Normandie, organisé par le Panta Théâtre.
Le Camp des malheureux de Thibault Fayner est mis en lecture à la Mousson d’été 2011 par Véronique Bellegarde, avec Alexandra Castellon, David Lescot, Gérard Watkins, le 26 août 2011.