Éditions Espaces 34

Théâtre traduction

Après diverses traductions liées à des mises en scène, création d’une collection "Théâtre contemporain en traduction" avec la Maison Antoine Vitez-Centre international de la traduction théâtrale

Shirley

    Goldfarb, Shirley

ISBN : 2-907293-86-9, EAN : 9782907293860

13x21 cm, photographies, 64 p., 9 €
Monologue (une femme)

2002

Assise au café, attendant que sa vie commence, jouissant de la beauté d’un arbre ou d’un coucher de soleil, décrivant la mort qui arrive avec simplicité, humour, rage ou desespoir, Shirley Goldfarb, « peintre et pique-assiette professionnelle » comme elle se définit noircit ses carnets.

Elle nous parle d’une époque, les années 70, avec leur frivolité et leur insouciance, de Paris, entre Montparnasse et Saint-Germain-des-Prés, de ses rencontres avec Francis Bacon, David Hockney, Andy Warhol, Yves Saint-Laurent, Michel Butor, et d’autres, amis surtout du temps qui passe, de sa tendresse pour Grégory, son compagnon de vie, de la cruauté et de l’indifférence du monde de l’Art, du luxe, de la misère, d’un sens aigu du destin...

Shirley Godfarb, figure mythique de la scène parisienne artistique et mondaine, c’est chacun de nous... dans sa solitude et sa quête de reconnaissance et d’amour.

Traduit de l’anglais par Frédéric Faure, d’après les carnets de Shirley Goldfarb.
Textes réunis par Grégory Masurovsky.
Adaptation pour la scène de Caroline Loeb.

Extraits de presse

« La révélation, par Caroline Loeb, de la personnalité de Shirley Goldfarb, peintre américaine installée à Paris, morte tragiquement d’un cancer à l’orée des années 80, a été, dans le monde du théâtre, un petit événement. D’Avignon à Paris et en tournée, le spectacle a vécu sa belle vie.

Caroline Loeb avait adapté les écrits de Shirley Goldfarb réunis par son mari, Gregory Masurovski. Elle avait confié le rôle à la merveilleuse Judith Magre. [...] Quelques saisons plus tard, Caroline Loeb reprend son spectacle et confie l’interprétation à une actrice que l’on connaît encore peu en France, remarquable de sensibilité, tout en nuances, très expressive.

Lucienne Troka est moins aérienne que ne l’était Judith Magre, on la sent totalement bouleversée par le destin de l’artiste, dont, à la fin, on révèle un de ces tableaux qui firent sa modeste mais sûre notoriété. De beaux éclairages (Franck Thévenon), une bande-son efficace (Michel Bassignani).

On est heureux de retrouver cette Shirley qui parle avec pudeur de son travail de peintre, qui se bat avec la lumière, la matière. Qui est très intelligente. Qui aime son fils et son mari, peintre très intéressant lui aussi. Lucienne Troka ne craint pas de laisser monter en elle l’émotivité de Shirley. Elle la défend de toutes ses fibres, et l’on redécouvre ce joli travail de Caroline Loeb, très fine directrice d’acteurs et très bonne adaptatrice des Carnets. »

Armelle Héliot, Le Figaro, 22-23 avril 2006]

Vie du texte

Création, avec Judith Magre à Avignon, au Théâtre du Petit chien (juillet 1999). Reprise au Théâtre du Rond Point des Champs-Elysées et en tournée. Reprise au théâtre La Bruyère (juin-juillet 2001). Judith Magre a reçu le Molière 2000 de la meilleure comédienne pour son interprétation de Shirley.

Création par Caroline Loeb avec Lucienne Troka, au Petit théâtre de l’Opéra royal de Wallonie, à Liège (janvier 2002). Reprise au Théâtre du Lucernaire, à Paris (avril-mai 2006).

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