Éditions Espaces 34

Théâtre jeunesse

Cette collection, créée en mai 2009, accueille des écrivains déjà publiés dans d’autres collections et de nouveaux écrivains. Elle s’adresse aux enfants du primaire et du début du collège, les textes pour adolescents étant publiés dans les collections Théâtre contemporain et Théâtre en traduction. Elle est aussi tout public.

La Tête ailleurs

ISBN : 978-2-84705-286-2
EAN : 9782847052862
12x17cm, 80 p., 9 €

a minima à deux comédiennes, mais une distribution plus large est possible
Publié avec le soutien du Centre national du livre

2023

Voltairine, 70 ans, est à un tournant de sa vie. Hier, la Tour 53 a été détruite. Aujourd’hui, sur les ruines de la Tour, elle vient dire adieu à ses souvenirs d’enfance.

Mais quelqu’une se manifeste alors qu’elle n’y était pas conviée… C’est sa mère, qui lui apparaît sous les traits d’une jeune femme, à l’époque où elle, Voltairine, était encore une petite fille.

Un ultime dialogue se noue entre une mère militante, dont les pieds ont toujours été sur terre, et une fille, dont la tête aime être dans les nuages de l’imaginaire.

A moins que ce ne soit l’inverse ?

Distinctions

Pièce sélectionnée pour le dispositif Panorama théâtre(s) / Maison du théâtre d’Amiens en 2023-2024.


Pièce sélectionnée par la Quinzaine du Livre Jeunesse, Ligue de l’Enseignement FOL 37, en 2023-2024.

Extrait de presse

« La pièce évoque l’engagement, la nécessité de l’imaginaire et la complexité de l’amour familial.

La langue est belle, vive, parfois drôle et souvent touchante.

Un très joli texte. »

[Centre national du livre]


« À travers ces dialogues on voit toute la vie de la fille (âgée alors de soixante-dix ans alors que sa mère en a éternellement trente), une vie difficile et pauvre, des relations tendues avec les autres enfants qui la trouvent trop différente, une belle rencontre avec un maitre qui sait la comprendre et partage les valeurs de l’imagination et du désir d’un monde meilleur pour tous, et surtout les relations avec sa mère, personnage courageux et, comme son nom l’indique, solitaire.

Ce sont de belles figures, des moments drôles (notamment les dialogues entre Voltairine et ses copines interloquées), et surtout un jeu subtil sur le langage et son pouvoir d’évocation, qui permet de parler avec les morts et de faire revivre à l’infini les moments importants de la vie. »

[Anne-Marie Mercier, LI&JE, 20 Juin 2023]


« Deux comédiennes investies, Hélène Cerles et Danièle Klein portent le texte merveilleusement poétique de Gwendoline Soublin.

Avec ses alliances indisciplinées de mots, ses images qui dynamitent les stéréotypes, il est une ode à la fantaisie, à la faculté d’imaginer des lendemains qui chantent ou de transfigurer un présent de privations et de patates en royaume extraordinaire. Il crée l’émerveillement.

C’est aussi une belle histoire d’amour entre une mère et sa fille. La petite Voltairine grandira, fera son chemin de vie, mais par-delà la mort de sa mère, elle la gardera… dans sa tête. Cela, le texte et la mise en scène l’élucident peu à peu.

Regardez au-delà de l’apparence, croyez dans l’imagination, nous souffle-t-on.

La Tête ailleurs est donc une belle expérience de théâtre, une histoire d’amour et de fantaisie : beaux viatiques pour l’enfance. »

[Laura Plas, Les Trois Coups, 18 juillet 2022]


« Dans le dispositif trifrontal et sous la lumière crue de la salle de classe une fille de 70 ans et le fantôme de sa mère vont se rencontrer et évoquer leur histoire pleine de rêves de l’une comme de l’autre. Cet espace en triangle ouvert ferait penser à la géométrie non-euclidienne qui est la plus belle illustration du pouvoir savant de l’imagination. (…)

S’engage alors un dialogue entre deux univers personnels, deux imaginaires, l’un politique l’autre plus intime et enfantin. Le charme nous envahit d’autant plus que l’échange s’amuse à échanger les positions entre l’adulte sérieux et responsable et l’enfant rêveur.

La mère n’est pas en reste en matière de « tête ailleurs ». De fait, l’utopie en action est à la fois imagination politique au pouvoir et pouvoir d’entrainement de l’imagination. Le philosophe Spinoza en plein XVIIe siècle où la froide raison cartésienne triomphait au détriment de l’imagination, alla contre la tendance générale à disqualifier cette dernière.

Pour lui, l’imagination n’est pas en elle-même source d’erreur, il lui manque seulement l’idée qui rappelle que ce qui est imaginé n’est pas présent hors de nous – imaginer étant une façon de se rendre présent une chose à l’esprit. (…)

Revenons à Voltairine et sa mère. Dans le fond, cette dernière avait « la tête ailleurs » bien plus que sa fille. Mais cet ailleurs est celui de son engagement (…)

Il faut saluer le magnifique, poétique et sage texte de Gwendoline Soublin mis en corps, mouvements et paroles par les actrices Hélène Cerles et Danièle Klein, le tout sous la direction artistique de la Compagnie du Dagor, Marie Blondel, Julien Bonnet et Thomas Gornet.

[Jean-Pierre Haddad, Blog culture Snes-Fsu, 18 juillet 2022]


« La tête ailleurs, une traversée malicieuse dans l’imaginaire de notre enfance qui nous raconte une histoire où les rêves permettent de vivre et d’affronter la réalité. Une histoire où la capacité à imaginer peut soutenir, faire rugir, vitaliser. (…)

La tête ailleurs c’est une histoire sur les possibles qu’apportent le jeu et l’imagination dans une époque troublée qui, elle, ne parvient plus à (se) rêver.

Dans un dispositif tri-frontal, le public vit le temps de la représentation au plus près des comédiennes, au plus proche de leurs rêves…

[Education artistique et culturelle de Lozère, 8 mars 2023]


L’imagination prend le pouvoir, avec le texte de Gwendoline Soublin.

Le dépavage des rues en 1968 a à voir avec la destruction des boîtiers de la tour 53 pour sauver les chouettes. Et le concours de la planète idéale avec les slogans : « prenez vos désirs pour des réalités (…) il est interdit d’interdire », des phrases relevées sur les murs du quartier de l’Odéon.
L’imaginaire serait de projeter une photo, A42 en ultra pixels, de la planète idéale, sur les grilles du parc Johnny Hallyday. Mais qu’elle serait-elle ? De la gelée de marguerite ? (…)

Vous l’avez compris Gwendoline Soublin prend les enfants au sérieux et cherche autant qu’avec les adultes à guider leur sens, en avant d’une jeunesse avec les pieds sur terre et la tête ailleurs, pour mieux s’imaginer ici et maintenant.

[Dashiell Donello, Le Blog Les Dits du théâtre, 27 février 2023]


« Ce très joli texte est d’entrée déroutant : une femme parle à un coin de terre planté de bégonias (…)

Après ce prologue déroutant, vient le dialogue grâce auquel on comprend que « Papa » est un chien dont le vrai nom est Boris, que la vieille dame est une petite fille et que la jeune femme est sa mère … Si vous ne comprenez pas, c’est normal. (…)

L’autrice éprouve un malin plaisir à nous embrouiller pour mieux nous embarquer dans son univers poétique. C’est qu’il s’agit d’évoquer une famille, ses problèmes, son vécu, ses tendresses, ses deuils sans rien omettre, mais sans aller dans le pathos.

Voltairine -Tête Ailleurs - porte un prénom qui réfère à la raison. Sa mère - l’activiste positive - a pour prénom Soledad et entend qu’on ne l’appelle pas maman. Soledad a la tête tournée vers le soleil de la justice - la tête ailleurs, donc. La vie est ainsi faite et c’est peut-être au prix de ces échappatoires qu’elle peut être supportée.
Un très beau texte, redisons-le. Pas gnangnan, pas moralisateur, pas pathétique, juste sensible et qui parlera à la jeunesse.

[Nicole Fack, Théâtre Actu, 23 mars 2023]


« Voltairine a 70 ans. En compagnie de Soledad, le fantôme de sa mère qui a 30 ans, elle se souvient de son enfance, de ses 9 ans (…)

Mère et fille, douces rêveuses chacune à leur manière, refont le monde ou l’imaginent.

C’’est doux, émouvant et vivant ! »

[Fanny Carel, La Revue des Livres pour enfants, n °330, mai 2023]

Vie du texte

Création par la Compagnie du Dagor, dans une mise en scène Marie Blondel, Julien Bonnet et Thomas Gornet, avec Hélène Cerles, Danièle Klein, au Gallia Théâtre (Saintes) du 7 au 9 avril 2022.

Tournée 2022
— Château Rouge-Scène Conventionnée (Annemasse), du 2 au 7 avril
— Théâtre de l’Union-CDN du Limousin (Limoges), du 9 au 19 juin
— Totem-Scène conventionnée d’intérêt national art. enfance, jeunesse (Avignon), du 9 au 26 juillet
— L’Eclat-Scène conventionnée d’intérêt national art. enfance, jeunesse (Pont-Audemer), les 18 et 19 novembre
— Ad Hoc Festival-Le Volcan-Scène nationale (Le Havre), du 5 au 7 décembre
— Festival Théâtre à Tout âge-Très Tôt Théâtre-Scène conventionnée d’intérêt national art. enfance, jeunesse (Quimper), du 9 au 16 décembre

Tournée 2023
— La Palène (Rouillac), 10 janvier
— Théâtre de Thouars-Scène conventionnée d’intérêt national " art et création" (Thouars), le 22 février
— Théâtre Massalia-Scène conventionnée d’intérêt national art. enfance, jeunesse (Marseille), du 2 au 4 mars
— Scènes Croisées de Lozère (Mende), du 7 au 10 mars
— Théâtre Jean Vilar, Vitry sur Seine, du 14 au 18 mars
— Le Train Théâtre, scène conventionnée de Portes-lès-Valence (26), les 23 et 24 mars
— Théâtre Jean Vilar, Vitry sur Seine, du 11 au 13 avril
— Le Glob, scène conventionnée de Bordeaux (33), du 25 au 29 avril
— La Halle aux Grains-SN de Blois - Scène O Centre (41), 28 septembre
— Les 3T-SC de Châtellerault (86), du 15 au 18 octobre
— DSN-SN, Dieppe (76), du 7 au 9 novembre
— Le Passage-SC, Fécamp (76), 10 et 11 novembre
— Centre culturel Albert Camus, Issoudun (36), 17 et 18 novembre
— Communauté de communes de Brenne-Val de Creuse (36), 19 et 20 novembre
— TMC-SC, Coutances (50), du 4 au 6 décembre
— L’empreinte-SN, Brive-Tulle (19), du 18 au 22 décembre

Tournée 2024
— L’Agora / Billère (64), 15 et 16 janvier
— Centre culturel des Carmes, Langon (33), 1er février
— Théâtre Jean Lurçat-SN, Aubusson (23), du 15 au 19 février
— Le Bateau Feu-SN, Dunkerque (59), du 12 au 16 mars
— La Mégisserie-SC, Saint-Junien (87), du 20 au 23 mars
— Le Moulin du Roc-SN, Niort (79), du 2 au 5 avril
— Centre culturel Le Dôme, Saint-Avé (56), 11 et 12 avril
— Théâtre du Pays de Morlaix-scène de territoire (29), du 15 au 18 avril

Un court extrait lu par l’auteur

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