Éditions Espaces 34

Théâtre traduction

Après diverses traductions liées à des mises en scène, création d’une collection "Théâtre contemporain en traduction" avec la Maison Antoine Vitez-Centre international de la traduction théâtrale

Lait noir, ou Voyage scolaire à Auschwitz

ISBN : 978-2-84705-170-4
EAN : 9782847051704

13x21cm, 80 p., 14 €
Quatre rôles (homme 37 ans, garçon 17 ans, deux filles 17 ans) pouvant être interprétés par deux hommes, 1 femme

Ouvrage publié avec le soutien du Centre national du livre et de la Maison Antoine Vitez - Centre international de la traduction théâtrale

2018

Thomas, un adolescent à la dérive, n’aime les excursions scolaires que pour une raison : les filles s’y laissent plus facilement draguer. Et ce voyage à Auschwitz est sa « dernière chance » avant l’exclusion.

Ce nom n’évoque pas grand-chose pour lui mais ce qu’il découvre en visitant le camp provoque un tel choc qu’il rejette immédiatement, en bloc, son identité allemande, et fugue.

Errant, sans papiers, il est amené au commissariat où Tomasz, un policier désabusé, tente de découvrir qui il est. Petit à petit, ils vont s’apprivoiser.

À la manière d’un thriller, la pièce va aussi révéler d’autres histoires dans l’Histoire… Ainsi Isabella, la fille de Thomasz, découvre-t-elle dans le grenier familial le journal d’une jeune fille, Marika, écrit pendant l’hiver 41/42.

Une pièce en prise directe avec les problématiques contemporaines à la fois de mémoire et de xénophobie dont le titre Lait noir est une référence à un poème de Paul Celan, qui se trouve à la fin de la pièce.

Distinction

La pièce est nommée pour le Prix de la pièce jeune public 3e / 2e de la bibliothèque Armand Gatti/orphéon, La Seyne-sur-Mer, en 2020.

Extrait de presse

« Une pièce autrichienne où les générations et les temporalités se superposent, s’entre-choquent, comme autant de duels par lesquels les réalités apparaissent. La narration est un fil tendu entre l’Allemagne et la Pologne, l’adulte et l’adolescent, les histoires au sein de l’Histoire.

Deux femmes, deux hommes et selon le point de vue de la mise en scène trois ou quatre interprètes. Différents lieux dans le même village Auschwitz, mais à des époques différentes : commissariat et sa salle d’interrogatoire, une cuisine familiale, un grenier, une fenêtre d’où l’on aperçoit les champs et les pages d’un journal intime, au vingt-et-unième siècle et en 1941 et 1942 et en quatre langues ! (…)

Holger Schober, par une écriture au scalpel et emplie d’humanité, entraîne le lecteur au cœur de problématiques délicates et essentielles. Utilisant les codes des romans ou films policiers et du journal intime, l’auteur nous permet de nous attacher à chaque personnage et d’en suivre l’évolution (…)

Lait Noir, ou Voyage scolaire à Auschwitz, est un subtil coup de poing, une œuvre d’une humanité rare et d’une force nécessaire, pour transmettre et réfléchir. »

« À lire, à jouer à partir de la troisième. »

[Yaël Tama, Qui veut le programme, 20 décembre 2018]


« Lait noir se lit d’une traite, un peu comme un roman policier doublé d’un journal intime.

Le texte est construit de manière très dynamique, non linéaire, avec une première séquence de présentation des personnages, puis des scènes de confrontation entrecoupées des passages du journal intime. Le lecteur s’attache aux personnages, curieux de découvrir les différentes histoires.

Un extrait d’un poème de Paul Celan, Fugue de mort, forme un épilogue au texte et lui a même donné dont titre Lait noir. »

[Laurence Cazaux, Le Matricules des Ange, n°200, février 2019]


« Coup de cœur.

La thématique du voyage scolaire à Auschwitz s’est invitée récemment dans le répertoire jeunesse (…) Elle renaît ici sous la plume d’un auteur autrichien pour questionner la mémoire du traumatisme.

La construction de la pièce est remarquable, entrelaçant les points de vue des personnages et maintenant habilement le suspense.

Après un prologue choral, on assiste à l’interrogatoire d’un jeune skinhead allemand, qui refuse de parler sa langue maternelle, par un policier polonais ; leur dialogue d’abord empêché débouchera contre toute attente sur une complicité constructive.

En parallèle, on découvre le journal intime de Marika, une jeune Polonaise (…) au cours de la seconde guerre mondiale. »

[Sybille Lesourd, La Revue des livres pour enfants, n°305, février 2019]


« un texte exigeant qui aborde sans fard la xénophobie et l’antisémitisme à travers le prisme d’un jeune Allemand paumé et sous la coupe d’un camarade proche des néonazis et celui d’un policier polonais pas toujours très à l’aise avec la mémoire de la Shoah.

Malgré le caractère tragique des thèmes abordés, le propos reste optimiste...

Le dialogue engagé entre le jeune Allemand et l’officier polonais, père d’Isabella, permet à chacun des protagonistes de se livrer mais aussi de faire progresser leur réflexion, parfois même de se remettre en question.

L’utilisation des langues différentes participe de l’universalité du propos. Le récit poignant de Marika ménage par ailleurs un réel suspense. »

[Jean-Luc Gautier, Livr’jeune, Nantes, 2020]

Le texte à l’étranger

La pièce a été créée en allemand en 2011 et a remporté plusieurs prix.

Vie du texte

Lecture d’extraits à la Mousson d’hiver, dirigée par Éric Lehembre avec les étudiants de Sciences Po Paris Campus de Nancy, avec le soutien de Fabula Mundi, playwriting Europe, le 15 mars 2016.


Première lecture intégrale lors du festival Prise directe, festival de lectures de théâtre contemporain, dans une mise en espace de David Scattolin, au Grand bleu, Lille, le 7 février 2017.


Lecture d’extraits dans le cadre du Forum des nouvelles écritures dramatiques européennes, organisé avec la maison Antoine, Vitez, l’Ecole du TNS et l’Université Paris-Nanterre, Théâtre du nord, le 7 juin 2019.

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