Textes d’aujourd’hui pour le théâtre. Ces publications sont régulièrement soutenues par la Région Languedoc-Roussillon, et depuis 2003 par la SACD.
ISBN : 2-84705-006-X, 13x21 cm, 96 p., 12 €
1 homme, 1 femme, personnage muet
Ouvrage publié avec le soutien du Centre National du livre
2004
Une cité bien à l’abri derrière ses murailles. Une mendiante s’y est introduite, on ignore comment. Elle amuse, elle distrait, elle fascine, elle effraie. Parmi le peuple, seul un homme la reconnaît.
En Revanche s’intéresse aux forces du destin et de la tragédie. Les personnages évoluent dans une cité — ce peut être la Thèbes de Jocaste et d’Œdipe — qui a gagné la guerre, puis s’est endormie dans la suffisance de sa victoire.
Le roi et la mendiante, seuls personnages doués de paroles, tentent d’échapper à leur destin. Ils s’adressent tour à tour à la présence muette de l’Aveugle, se fuient et se redoutent, puis s’affrontent.
« L’originalité d’En Revanche, c’est de s’être glissé dans la légende par « la petite porte », celle où les héros ne sont pas montrés comme tels, mais sont presque oubliés, où l’humain domine. [...] Les deux protagonistes ont mené tout deux un combat contre l’autorité et contre leurs proches [...] Les dieux ne sont plus là pour jouer leur rôle. Le troisième personnage, lui, est une femme aveugle et sans voix... Elle sait tout, mais cette fois, ne dit rien. »
[La Montagne, 23 février 2004]
« En Revanche revient à la genèse du théâtre. Car à l’origine, dans la démocratie athénienne, cet « art du geste » est tragédie. Il met en scène le quotidien dans sa partie la plus insupportable pour l’ego de chaque individu et vise à libérer l’homme de ses pulsions négatives [...]
D’aucuns verront peut-être dans cette pièce une référence touchant à l’actualité même, ou le principe de la « Guerre juste », le « jus ad bellum » développé par Saint-Thomas-d’Aquin. « Je voulais le bien, l’équité, la raison, éradiquer le destin », se lamente le prince. Voilà toute l’absurdité de la « guerre juste » ou le principe d’imposer le bien par la force, quel qu’en soit le prix... »
[La Montagne, Bernard Martin, 12 juillet 2004]
Création en juillet 2004 dans le cadre du Festival « Marcheurs du Val » par la compagnie Cazulinha dans une mise en scène de l’auteur et du plasticien Pierre Della Giustina.