Éditions Espaces 34

Théâtre contemporain

Textes d’aujourd’hui pour le théâtre. Ces publications sont régulièrement soutenues par la Région Languedoc-Roussillon, et depuis 2003 par la SACD.

Sweetie

Partie 1 Swetie féminin

(…) l’indélicatesse des piqûres Sweetie, DES PIQURES SI VIVES, n’avions-nous pas conseillé « cela suffit », haussé le ton « CELA SUFFIT », froncé le sourcil, pris la GROSSEVOIX, pointé l’index derrière nos murs vibrants – les murs n’ont pas toujours vibré Sweetie - pris nos dispositions pour qu’ils ne s’infiltrent pas, se faufilent dans nos têtes, OH CES BOURDONNEMENTS OH CET ESSAIM, qui sont-ils pour piquer ainsi, désobéir aux conseils jusqu’au seuil de notre sang-froid, TU M’ENTENDS SWEETIE - Sweetie cette surdité quand même - on dirait des moustiques, non pas des moustiques des guêpes, non pas des guêpes des bourdons, pas des bourdons des frelons, des frelons bourdonnants, on dit que les frelons arrachent la tête des abeilles Sweetie, ils décapitent gracieusement, juste par plaisir, puis ils jettent les bouts, aucun trophée pour la galerie, rien pour égayer les murs lorsqu’ils rentrent de la guerre, ça ne plastronne pas les frelons, ça tranche par plaisir, ils coupent comme ils bourdonnent avec cette routine assommante d’essaim méthodique car le seul but qui les anime Sweetie, C’EST LA DESTRUCTION DES REINES, c’est uniquement pour cette raison qu’ils raccourcissent les abeilles puis qu’ils enflent de plus belle & haussent leur mugissement & s’approchent de la reine & oh Sweetie ce ne peut être des frelons, les frelons sont vicieux les frelons sont dangereux, moins que les enfants bien sûr mais dangereux quand même, des enfants en moins gros, moins sournois, ils ne s’infiltrent pas par-dessous, ils vrombissent dans les murs quand les enfants rampent au sol, c’est le propre des enfants, ils se répandent sur le parquet, nous inondent par les lattes, bien trop couards pour vrombir du sommet, bien trop lâches pour prendre de la hauteur, ce ne sont pas des enfants n’est-ce pas Sweetie

/

tu ne réponds pas, évidemment, il faudra l’admettre, tu ne répondras pas, je poserai les questions & les réponses & comme d’habitude tu feras la sourde Sweetie & comme l’injure de la surdité ne suffira pas tu y ajouteras l’offense du mutisme, le mutisme ou la répétition, c’est pareil, offensant & commode JE TE CONNAIS TELLEMENT SWEETIE, comme si je t’avais faite, d’ailleurs d’où viendraient ces enfants, il n’y a que nos enfants ici, ce ne sont pas nos enfants, nos enfants n’essaiment pas, nos enfants ne piquent pas, ne piquent plus depuis longtemps, nos enfants ont cessé de piquer depuis que nous le leur avons conseillé, NOUS LEUR AVIONS FERMEMENT CONSEILLE N’EST-CE PAS SWEETIE, avons pointé de l’index les petits agglutinements « attention » avant qu’ils ne ballonnent en essaim « ATTENTION » qu’éclosent les chamailleries « ATTENTION » qu’enflent de plus fortes irritations - dans tout agglutinement la promesse du désordre Sweetie, c’est là que s’affute l’aiguillon que tu redoutes tant - or nous ne voulions pas qu’ils piquent n’est-ce pas, ne souhaitions pas l’enflure « il faut rentrer l’aiguillon » avons pris la GROSSEVOIX « ALLONS ALLONS ON RECALOTTE L’AIGUILLON » CES YEUX SWEETIE QUAND JE PARLE D’AIGUILLON SWEETIE les enfants peuvent tellement se blesser « on ne s’agglutine pas », avons asséné conseil sur conseil pour que l’essaim déballonne & qu’en rangs serrés nos enfants s’alignent & se calment & sourient, qu’une fois dégonflée CESSE LA CONFUSION DU VOL, se rétracte chaque dard, ce ne sont pas eux, des enfants si obéissants, si adorables, si attentifs au moindre soupir, au moindre désagrément de leur mère, si prompts à déballonner pour lui porter secours, mes enfants mes tendres enfants à l’aiguillon bien calotté, le fruit de mon laborieux travail, tu ne réponds pas, TU NE REPONDS JAMAIS SWEETIE, bien sûr ce sont eux

/

EUX, encore EUX, toujours EUX, mes enfants, mes propres enfants qui bourdonnent, tu peux me le dire Sweetie, si tu m’entends bien sûr, si ton oreille comme je le pense filtre avec discernement ce qu’elle doit & ne doit pas entendre SI COMME JE LE PENSE TU N’ES PAS COMPLETEMENT HERMETIQUE SWEETIE, si tu sais encore retrancher ma voix des bourdonnements infantiles MA PROPRE VOIX SWEETIE - affecter d’être sourde aux bourdonnements n’empêche pas d’entendre un peu, l’un n’annule pas l’autre, on peut ne mentir que partiellement, il n’y a pas de règle intangible, savoir contrarier sa surdité peut même constituer un atout appréciable, surtout la contrarier en vertu de l’intérêt qui t’obligerait à saisir l’agacement dans les modulations de ma voix, car tu comprendrais alors que cet agacement Sweetie, ce haussement si caractéristique de ton, cette stridence si étrangère aux bourdonnements SIGNIFIE QUE MA PATIENCE A DES LIMITES SWEETIE les limites exactes de ta surdité sélective & peut-être oui, peut-être alors que ma requête trouvera un peu de place au fond de ton cerveau apathique pour daigner y répondre - EST-CE MES ENFANTS QUI BRUISSENT & SE DISSIPENT & PIQUENT & FRAPPENT LES MURS & LAMINENT JUSQU’AUX RESSORTS USES DE NOTRE PATIENCE MA PATIENCE OCEANIQUE DE MERE SWEETIE ce bourdonnement vulgaire & entêtant ce sont eux mes chéris Sweetie, ils recommencent encore, ils se remettent à vibrer, reforment leur essaim & bourdonnent sous nos murs, par le sol, le long des parois qu’ils ondulent & frappent pour pénétrer, ils exhibent leur aiguillon Sweetie, ils réclament en criant Sweetie, oh l’abjection des cris, oh l’infecte gratification de l’enfantement, ce sont mes enfants qui s’ébruitent, leur rire qui nous perce

/


Partie 3

(…) les légumes du jardin seront parfaits, ceux que les voisins n’ont pas volés s’entend, ceux que les enfants n’auront pas piétinés, chaque ingrédient à sa juste place, aligné bien en rang sur la table pour l’opération délicate, disposé dans le bon ordre pour éviter les mélanges, un protocole culinaire strict afin de distinguer & trier, A TABLE, je n’ai rien contre les mélanges Sweetie, tu le sais, nous le savons, j’adore les mélanges, dans la soupe par exemple, des mélanges correctement dosés, des légumes & du bouillon, pas beaucoup de légumes, peu de légumes, un seul légume avec un cube de bouillon, le bon bouillon du légume de notre jardin, j’aime ces mélanges-là Sweetie, des mélanges avec un seul ingrédient, l’ingrédient de notre beau jardin, le bon ingrédient n’a pas besoin d’être mélangé, on peut mixer les ingrédients les plus fades convenons-en, les moins bons peuvent même être malaxés, cela fait peu de cas, ils libèrent peu d’arôme, le mélange n’altère pas leur goût, on peut laisser les fades copuler entre eux, cela ne peut pas être pire, mais nous Sweetie, nous avons de bons ingrédients, ils viennent tous de notre beau jardin, ils ont une histoire, la prestigieuse ascendance des légumes du jardin, nous cultivons les meilleurs & les meilleurs ingrédients ça non Sweetie, il ne faut pas les marier, ce serait cocufier leur saveur, ce serait trahir les grandes lois de l’Histoire & de l’équilibre des jardins Sweetie, il faut savoir hiérarchiser les saveurs, protéger le goût de l’immixtion d’autres légumes, des semences extérieures, sinon à quoi bon le jardin, à quoi bon sacrifier tant de temps & de patience à la pousse de chaque ingrédient si l’on perd la pureté de son goût, à quoi bon élever nos enfants si nous ne reconnaissons plus nos petits enfants Sweetie, je le demande, il est inutile de prendre tant de soin à faire pousser des ingrédients purs - des ingrédients jalousés par tous nos voisins ne l’oublie pas - si c’est pour que le goût dégénère dans le mélange, comment saurions-nous après si les saveurs étaient bien les meilleures, nous perdrions leur trace Sweetie, la lignée du goût originel, nous perdrions nos valeurs, nous nous viderions & deviendrions des caisses de résonnance à la merci de la pénétration des voisins, COMME DE VULGAIRES ENFANTS, non Sweetie, une seule devise DES LEGUMES UN POTAGER UNE MERE, ça s’est déjà vu, l’histoire & la généalogie des légumes nous enseignent le respect des racines potagères, la noble filiation du tubercule & la nécessité du tuteur, voilà ce qu’il convient de défendre, coûte que coûte, LA PURETE, garder intacte la saveur de l’excellence, nos enfants ne comprendraient plus, ils se rebifferaient, si le sirop de l’éducation insérée - parfois avec force - dans leurs cavités entrait en conflit avec l’exotisme des valeurs limitrophes, nous devons rester fermes Sweetie - fermes & rebondies - adopter un langage dégagé de toute impureté avoisinante & expliquer, expliquer encore & toujours le refus du cocktail, l’insurpassable authenticité, avec les mots simples d’une préceptrice attentive aux papilles infantiles, des mots purs comme nos légumes, délardés de toute ambivalence adulte, des mots sans griffes, glabres, au goût sucré, pour couler sans heurts dans leurs espaces reculés, occuper définitivement les vastes territoires de leurs recoins ombragés, des graines d’amour pur, oui d’amour Sweetie, prêtes à éclore dans la touffeur de leur humidité interne, qui donneront de magnifiques légumes intérieurs, des légumes dont ils seront fiers, murés dans leur jardin secret qu’aucun voisin n’osera plus coloniser, notre engrais éducatif, des graines de valeurs saines provoquant chez l’enfant attentif ce mutisme prolixe que nous louons tant Sweetie, ce bienheureux mutisme insouciant gorgé d’admiration pour leur mère, NOUS LES AIMONS TANT MUETS n’est-ce pas Sweetie, il leur faut le fortifiant de nos valeurs pour calmer leur toux tapageuse, le pur légume maternel, le bulbe réconfortant, le soin élémentaire de mots frustes pour éradiquer la fièvre & réduire le tapage au silence, des silences sculptés par l’admiration, ciselés par la ferveur Sweetie lorsque durant de longues heures nous contons le grand récit patriotique potager, la conquérante généalogie de l’oignon, la supériorité du bulbe, la virilité du cucurbitacée, la fertilité de nos graines, la profondeur officielle des racines COMME LORSQUE DURANT DES ANNEES NE COMPTANT PAS NOTRE TEMPS N’EPARGNANT AUCUNE PEINE NOUS LES EDUQUIONS SANS VERGOGNE POUR CUEILLIR LEUR AMOUR UN AMOUR SANS RETOUR TENDU VERS L’EAU VIVE DE NOS PAROLES LEUR SILENCE RESPECTUEUX ENVOUTANT QUELLE PLUS BELLE PREUVE D’AMOUR CE MUTISME BEAT QUELLE MAGNIFIQUE OFFRANDE QUEL ETINCELANT MIROIR NOUS PARLIONS DES HEURES DES JOURNEES ENTIERES REMPLISSIONS AVEC BONHEUR L’AVIDITE SANS FAILLE DE LEUR OREILLES OFFERTES COMME DES SILLONS LUBRIQUES AVANT LA CHARGE DU LABOUR ILS ETAIENT BEAUX ALORS LEURS JOLIES MINES RENFROGNEES PARFOIS GENEES TOUJOURS HUMBLES N’OSAIENT PRENDRE LA PAROLE CONCENTRES A DEVORER LES NOTRES A NE PERDRE AUCUN MOT OH COMME ILS ETAIENT GOURMANDS OH COMME L’APPETIT LEUR MANQUE DESORMAIS COMME LE GOUT INFECT DES MELANGES LES EGARE Sweetie comment tant d’amour & de silence ont-ils pu disparaitre, comment l’appétit a-t-il pu se dissoudre, est-ce l’âge, ils sont si jeunes encore, l’adolescence souille tant, ils ignorent que l’on grandit mal si l’on n’écoute pas sa mère, ils ignorent que les meilleurs fruits se cueillent sur l’arbre mûr, comment osent-ils revendiquer la parole & cesser d’écouter, A LEUR AGE SWEETIE, que peuvent-ils avoir d’intéressant à raconter, qu’ont donc les enfants à tant vouloir parler CETTE PRETENTION QUAND MEME, croire que leur inepte gazouillis puisse attirer l’attention, être digne d’un quelconque intérêt, penser que la palabre infantile égale un discours adulte Sweetie, que des cris mâchouillés sans muselière éducative puissent guider seuls la pensée, vouloir que de cette bouillie labiale naisse une belle cohérence, une cohérence symétrique, DES MELANGES TOUJOURS SWEETIE, c’est vite oublier que la somme des gazouillis n’est que bourdonnement, c’est oublier le chahut & le brouhaha, c’est oublier Babel OUBLIER QUE SEUL LE SILENCE EBAHI PERMET LE TRI ENTRE LA BONNE & LA MAUVAISE SYLLABE, le vrai mot du faux, j’ai entendu ce vilain mot ce matin Sweetie, comment disent-ils déjà, émancipation, un fort vilain mot, où vont-ils chercher cela, émancipation, si compliqué à entendre si dur à prononcer, bien trop long pour nos enfants Sweetie, cinq syllabes quelle corvée, cinq syllabes quelle prétention, é-man-ci-pa-tion, d’où proviennent donc de si longs mots, quel dictionnaire pour quels enfants pour quel apprentissage, pas de notre éducation c’est sûr, prononcer d’aussi longs mots, QUI DONC AUJOURD’HUI POUR COMPTER JUSQU’A CINQ - tu me feras une liste - quatre le maximum, trois suffisant, deux préférable, un attendrissant, ne devons-nous pas prémâcher la nourriture des enfants Sweetie, ne leur ai-je pas dégluti jusqu’au jus des mots pour les rendre digestibles, pour qu’ils ne se blessent pas la bouche, préserver leur léger gazouillis POUR QU’ILS RESTENT DES ENFANTS HEUREUX AVEC DES MOTS FACILES A SUCER, avec des mots innocents qui les tiennent à l’écart de la tristesse adulte, des mots courts & sans ombre, ELEMENTAIRES Sweetie, des mots de pleine lumière pour être compris & absorbés par tous, é-man-ci-pa-tion QUE D’OMBRE DANS UN TEL MOT, cinq syllabes quelle horreur, CINQ DONT AUCUNE MUETTE SWEETIE CES SYLLABES DEVRAIENT TOUTES ETRE MUETTES, é-man-ci-pa-tion quel ennui, le diable se cache dans la longueur Sweetie, comme l’agglutinement, le diable étire les mots pour les rendre obscurs, pour les rendre méchants, il n’ajoute qu’ombre entre consonne & voyelle, y noie l’innocence de l’enfance pour produire la tristesse adulte, au-delà de trois syllabes cela devient trop complexe pour le gazouillis élémentaire des enfants, pas suffisamment d’air pour s’acheminer jusqu’au bout, é-man-ci-pa-tion, cela les épuise, é-man-ci-pa-tion, cela les perd, alors ils s’énervent, c’est fatal, ils turbulent, ont-ils seulement d’autre issue, d’autre choix que vrombir quand le souffle manque pour finir sa course dans l’impasse menaçante de longs mots, il faut se rendre à l’évidence Sweetie, au-delà de trois syllabes commencent les désagréments, voilà la vérité, AU-DELA DE TROIS SYLLABES TOUS LES MOTS SONT ADULTES

Extraits de presse

Composée de trois parties, Sweetie est le long monologue d’une figure qui existe d’abord dans son verbe – et c’est en cela que c’est une oeuvre éminemment théâtrale, peut-être. Un monologue toutefois segmenté, griffé de barres obliques qui coupent le texte, permettent – à l’acteur et au lecteur – de reprendre son souffle.

Cette figure – car il y a un corps sous la voix – semble n’exister que dans l’adresse à l’autre, un autre nommé « Sweetie » ainsi qu’il est interpellé de manière récurrente, le mot cadençant le texte. Un autre dont on finit par douter de l’existence : « tu m’entends Sweetie, Sweetie, est-ce que tu m’entends ». C’est sur ces mots que se referme la pièce.

Un monologue adressé donc, quoique l’adresse soit impossible. La parole, de toute façon, est tentaculaire et tente de tout phagocyter par son extension (il y a un côté novarinesque de cette écriture que je n’avais jamais perçu, mais du Novarina appliqué au réel). Cela se donne à voir notamment dans le recyclage de formules toutes faites (dicton, paroles d’évangiles, slogan – toutes faisant autorité).

[Sylvain Levey]


Le livre donc se donne dans sa conception matérielle, comme un endroit, un envers, à choisir, identique par le texte, changeant seulement quand cela est nécessaire de genre, texte comme répété et retourné, deux fois dédicacé à l’ami de théâtre disparu, Emmanuel Darley.
Pourtant l’entrée dans la lecture, les toutes premières pages tournées révèlent comme en miroir de la carte à jouer deux clefs de lecture : une face féminine avec son miroir de Vénus, ♀,et une face masculine avec le bouclier de Mars, ♂. (…)

 ? Le titre anglais quant à lui joue sur toute une palette d’adresses. Une mère peut affectueusement dire à son enfant « sweetie », une épouse tendre pourra faire de même à l’endroit de son compagnon, et un homme adressera ce mot doux et sucré à quelqu’un qui lui est cher. D’une certaine manière d’ailleurs, le texte tout entier est porté par ce mot, il définit un monologue ou un dialogue silencieux, autour d’un tu et d’un « entendre » (à partir de la page 17) qui résonnera jusqu’à la fin.

Sweetie devient une sorte de prénom omniprésent, oppressant pourrait-on dire. Il incarne la douceur qui se tait. Le texte se développe en crescendo. (...) Le leitmotiv du bourdonnement participe d’une métaphore du monde foisonnant, du monde des enfants qui entre peu à peu dans le texte. Celle qui parle est mère / père. Sa parole est logorrhée, flot, accumulation, asyndète en colère (…)

Le champ de la parole (maternelle ou paternelle) entre en vérité en correspondance avec la langue du politique paranoïaque comme en témoignent les propos sur la nuisance, le danger que représentent les voisins auprès des enfants (…)

Ph. Malone, à travers le prisme du monologue d’une mère ou d’un père, fait acte politique. Les peuples sont des enfants et les dictateurs leur « petit père ».

[Marie Du Crest, La Cause littéraire, 15 octobre 2018]


« Par digressions, au gré d’obsessions et de fantasmes, le texte nous mène au cœur de sa pensée matricide.

Farcesque, grotesque et politique, Sweetie est l’écho d’un petit monde qui préfère s’enfermer, empêcher toute mutation, tout accueil de l’autre, qu’il soit jeune ou étranger, pour préserver ce qui s’écroule de l’intérieur. »

[Comité de lecture, Théâtre de la Tête noire, novembre 2020]

Vie du texte

Mise en lecture à La Baignoire, lieu des écritures contemporaines, Montpellier, dirigée par Stéphanie Marc, avec Alex Selmane, les 6 et 7 octobre 2017.


Lecture lors de Text’avril par Vanda Benes, Théâtre de la Tête noire, Saran, le 21 avril 2018.


Lecture lors du Festival Regards croisés, organisé par Troisième bureau, dirigée par Grégory Faive, avec Chloé Schmutz, Grenoble, le 27 mai 2018.


Mise en onde sur France Culture dans une réalisation de Michel Sidoroff avec Vanda Benes, le 8 février 2019.


Lecture au Théâtre du Rond-Point, dans le cadre de la Piste d’envol, avec une conception et interprétation de Vanda Benes, le 12 mars 2019.


Mise en scène, scénographie et interprétation de Vanda Benes, collaboration artistique de Christian Prigent, lumière et création sonore Paul Gasnier, Théâtre de la Tête noire, Saran (45), le 27 novembre 2020.

Tournée 2022
— Théâtre de la Tête noire, Saran (45), le 31 mars
— La Grange, Trumilly (60), les 24 et 25 septembre


Création dans une mise en scène de Muriel Coadou, Compagnie Collectif7, avec Nathalie Ortega, Fabien Grenon, Théâtre des Pénitents, Montbrison (42), du 18 au 20 octobre 2023.

Tournée 2024
— Théâtre de la Ricamarie, 22 mars
— Théâtre de l’Iris à Villeurbanne (69), du 3 au 10 avril
— Centre culturel communal Le Sou, La Talaudière (42), 12 avril

Radio Clapas - Emission PVC sur 93.5 Montpellier

1 heure d’émission à écouter en podcast dont le principe est :

« Autour des auteurs publiés par les éditions Espaces 34, les étudiants de l’ENSAD de Montpellier, sous la direction de David Léon, travaillent leur voix, leur diction, le sens des textes. Une fabrique de l’art du comédien à entendre, entrecoupée par la parole des auteurs, de leur éditrice Sabine Chevallier, et de la dramaturge Marie Reverdy. Le texte se déploie également le temps d’une lecture faite par l’auteur, par les étudiants de l’ENSAD, ou par Béla Czuppon, comédien et metteur en scène, La Baignoire-Montpellier. »

http://www.radioclapas.fr/portfolio/plateau-virtuel-club/
https://www.radioclapas.fr/portfolio/plateau-virtuel-club/pvc-7-mai-2018-p-malone-sweetie/

1re diffusion vendredi 4 mai 2018, émission 7
https://www.youtube.com/watch?v=nkiUEx69sCg

Haut